Ben Afleck a du mouron à se faire: dans le style beau gosse enclin à sauver le monde, le relève est assurée en la personne de James Franco, au répertoire sacrément plus convaincant et au CV autrement plus impressionnant: diverses nominations aux Golden Globe, Emmy et autres Award, il a déjà raflé quelques distinctions au USA. Sa jolie gueule a déjà convaincu outre Atlantique et ce n'est pas pour rien qu'il avait été choisi pour incarner James Dean (ressemblance assez frappante avec son modèle) dans un biopic TV. Le rôle de la tête brûlée au coeur tendre étant assuré, et autour duquel satellite un casting composite mais cohérent, le scénario trouve matière à s'étoffer et séduire. Parmi ces Chevaliers du Ciel, difficile de ne pas remarquer le ténébreux Henderson (Cassidy) dans un registre nettement plus coriace et consistant que dans Bride & Prejudice (le roman de Jane Austen sauce Bollywood avec la sublissime Aishwara Rai). Il y aussi Réno, instructeur paternel au milieu de cette troupe indisciplinée, dont le jeu ne démérite for heureusement pas pour une fois de ses homologues américains (ses prestations dans Godzilla et plus récemment Da Vinci Code semblent tellement... décalées pour le moins avec son médiocre accent anglais). Mais que serait un film de guerre aérienne sans des combats époustouflants? Guy Hamilton avait déjà mis la barre très haut dans la Bataille d'Angleterre , et ce avec les moyens limités de l'époque. On était donc en droit d'attendre un feu d'artifice à couper le souffle avec l'appui du numérique.... Crédité au générique, et le cachet Productions Devlin faisant foi, le pari se révèle gagnant quand se déroulent sous nos yeux d'incroyables prouesses de haute voltige. Plans prodigieux filmés sous des angles vertigineux, où s'affrontent en duel pas toujours fair-play des anciens coucous poussifs à l'aube de l'aéronautique. Tony Bill n'avait à ma connaissance que des séries TV à son effectif. Son passage au grand écran est un succès.On en espère pas moins pour son film, sorti de façon étonnamment discrète en nos salles. Un page d'histoire sertie d'une romance fraîche et désarmante, le tout basé sur des faits réels et agrémentée d'une jolie partition signée Trevor Ravin: pourquoi bouder une telle aventure? Enfin, à quand la prochaine production Dean Devlin en tandem avec son acolyte Emmerich? Parce que moi les grosses machines bien calibrées comme Stargate, ID4, Godzilla et the Day after Tomorrow, j'ose avouer sous les huées: j'ai adoré!

Film bien réalisé. N'attendez pas d'intrigue captivante, car il s'agit bien d'un film basé sur une histoire réelle. Romancé tout juste ce qu'il faut. Ce n'est pas un film qui s'apprécie pour son jeux d'acteur ou son scénario, car ce n'étais visiblement pas le but recherché. Il faut le voir comme une tranche d'histoire sur les débuts de l'aviation militaire et la solidarité/rivalité entre pilotes, du même camp ou non. Rien d'extraordinaire au final, mais on n'en sort pas déçu. Jean Reno, toujours dans les seconds rôles quand il s'agit de réalisation anglophone. On se demande ce qu'il fait là? Il n'apporte rien au film, mais bon il ne gâche rien non plus.