Paranoid Park

Origines:
  • États-Unis
  • France
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2007
Date de sortie: 24/10/2007
Durée: 1h25
Synopsis : Alex, jeune skateur tue par accident un agent de sécurité sur l’un des spots les plus malfamés de Portland, le Paranoid Park. Pourra-t-il en garder le secret? Un "crime et châtiment" dans le milieu du skate.
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    6.0/10 13 votes - 13 critiques
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Avis des internautesdu film Paranoid Park

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Publié le 31 octobre 2007
Voilà un film dont on sort sans trop envie d'en parler dans les instants qui suivent mais dont on sait immédiatement qu'il vous restera gravé au fond de vous-même...Pourquoi?... Un sorte de "choc", comme seules peuvent en provoquer les vraies oeuvres d'art, que ce soit dans les domaines de la peinture,littérature, musique ou ici cinéma... Et le cinéma, comme oeuvre contemporaine, prend ici tout son sens, aussi bien dans la"forme" que dans le "fond"...Tout est montré plutôt que dit, par une technique cinématographique(un savoir-faire, une aisance de faire...)impeccable. Cinéma=image-mouvement-son... L'mage est ici travaillée dans les moindres détails et avec tous les moyens appropriés(grain-texture-couleurs-nuances-composition...), image sophistiquée mais dans le bon sens du terme, c'est-à-dire sans esthétisme superflu, y mettre tout ce qu'il faut mais pas plus ...surtout pas plus... Le mouvement, porteur lui aussi du fond, porteur du "temps"...une lenteur, des cadences, qui permettent à l'image de prendre tout son poids, toute sa force, et qui permettent au propos de se lire sans avoir à le dire... La bande-son, impeccable, elle aussi...considérée comme part intégrante de l'oeuvre, et non pas pour faire "joli". Elle n'"illustre" pas le propos, ou l'oeuvre, mais la sous-tend à part entière et prend part avec l'image en mouvement à la composer...Tantôt en "complicité" avec l'"instant d'être" montré, tantôt en apparente contradiction, comme pour y mettre un contrepoids, qui permet de porter l'image dans une autre perspective, dans une lecture qui dépasse la simple sensibilité ou émotion mais la porte vers une espèce de métaphysique...Propre à toute oeuvre d'art digne de ce nom... Quant au propos, au fond ,comme tel du film, il est d'une contemporanéité et d'une superbe justesse. La lente "prise en compte" par l'individu, d'un événement qui le dépasse totalement, mais avec lequel il va falloir vivre, est ici remarquablement exprimée...Non pas ce sentiment de "culpabilité"(ou de remord), comme lu dans une critique, et que l'humaniste qu'est Gust Van Sant sait n'avoir aucune consistance dans un tel contexte, mais cette lente intégration d'un désormais vécu de l'individu... Que dire encore de plus, sinon que se réjouir de ce que de tels réalisateurs(et je pense ici, entr'autres, à D.Lynch, Reygadas, Won Kar Wai, Almodovar ...)existent... et puissent ils encore nous faire vibrer de leur humanité... Puisqu'il faut mettre une cotation mettons 10........

Publié le 30 octobre 2007
Beaucoup moins intense que Elephant. Après une demi-heure très évaporée, tout est dit et on a tout compris de l'état d'âme d'Alex. Le film dure 1H25 et se traine jusqu'à une non-fin, qui ne résout rien.Dommage que Van Sant ne se soit pas un peu plus intéressé à la relation Alex-Macy, un des seuls moments forts du film. La beauté formelle ne suffit pas à rendre ce film attractif. Lourde déception. On le sait, les grands réalisateurs ne courent pas les rues.

Publié le 25 septembre 2007
Dans les films de Gus Van Sant il y a toujours un ciel pour se perdre et une route pour fuir… Après un « Gerry » abscons mais cinématographiquement captivant et un « Last days » un peu surfait, le réalisateur nous revient enfin, plus incandescent que jamais. Alex, dont le quotidien va basculer suite à un accident sordide, est son sujet. Pendant 1h25 il va en délivrer une introspection sans concession, presque sublimée. Le récit se veut d’abord déstructuré, à l’image de l’adolescence insouciante et indolente, pour mieux se recomposer au final, abandonnant le spectateur partagé entre malaise et ivresse. « Panaroid Park » est un véritable challenge au niveau technique. Son approche est comparable à celle de « Elephant », tant sa mise en scène est éthérée et fluide. Ses images inaltérables imprègnent l’œil et accentuent la solitude viscérale du garçon, tantôt d’une netteté à couper le souffle (l’environnement d’Alex) tantôt en vidéo, plus contrariées (l’univers du skate). Tout participe à renvoyer « Paranoid Park » à l’excellence jusque dans la BO écartelée entre musique urbaine et Nino Rota. Van Sant est plus pointilleux que jamais et se surpasse ici. Il porte son œil unique sur cet adolescent s’affranchissant peu à peu de son innocence, thème qu’il connaît bien («My own private Idaho », « Mala noche »…) et qui lui est très cher. Lui seul sait également dénicher de jeunes acteurs hallucinants, troublants et irréprochables (River Phoenix, Ellias Mc Connel, Doug Cooeyate…). Gabriel Nevins porte en lui toute la candeur juvénile et le détachement qu’il fallait pour le rôle d’Alex. Grand Prix du 60ème anniversaire de Cannes, ce film a été victime d’un jury une fois de plus consensuel. S’il avait fallu récompenser le vrai cinéma, Vans Sant devait repartir avec la Palme d’Or.

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