La Môme

Origine:
  • France
Genres:
  • Drame
  • Film musical
Public: Tout public
Année de production: 2007
Date de sortie: 14/02/2007
Durée: 2h15
Synopsis : La vie légendaire d’Edith Gassion, plus connue sous le nom d’Edith Piaf ou encore «la môme Piaf». Cette histoire est aussi celle de Paris, de ses personnages et de ses artistes - célèbres ou pas - qui en ont fait la ville des lumières et de tous les rêves. C’est l’histoire d’un véritable trésor national, d’une grande dame et de sa foi, de sa souffrance et de sa passion, ainsi bien sûr que de l’amour, parfois maudit, qu’elle a toujours chanté.
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    7.7/10 30 votes - 32 critiques
  • 2.5/10  Cote de lalibre.be du film La Môme

  • 10.0/10  Cote de DH.be du film La Môme

Avis des internautesdu film La Môme

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Publié le 14 février 2007
Réaliser un biopic sur la plus grande chanteuse de tous les temps (et ce, quelle que soit la langue) est un casse-gueule absolu, surtout qu'Olivier Dahan n'a pas fait de bons films avant celui-ci (Les Rivières Pourpres 2 pour ne citer que ça) et que cela n'augurait rien de bon. Finalement, la surprise est plus que très bonne, elle est immense et Dahan livre ici son premier grand film, une oeuvre audacieuse et réussie de bout en bout. La vie d'Edith Piaf est racontée sous forme de structure éclatée via des flashback (on passe par exemple de 1960 à 1918 sans que cela ne choque ou ne déconcentre le spectateur) avec les grands succès de la chanteuse en fond musical. Il est évidemment impossible de parler de La Môme sans évoquer la prestation de la magnifique Marion Cotillard : elle ne fait pas que réçussiter la chanteuse, elle EST Piaf, tout simplement. L'incroyable transformation physique ne lui étant pas suffisante, elle va faire sortir des émotions, de la joie et de la haine tout au long du film. Les seconds rôles sont aussi parfaits : Jean-Paul Rouve est excellent en papa contortionniste, Jean-Pierre Martins campe un Marcel Cerdan physiquement très proche du vrai et Pascal Greggory confirme une fois de plus qu'il est un immense acteur. Seul point négatif : l'apparition de Sainte Thérèse de Lisieux, un élément fantastique qui n'a pas sa place dans un film de ce genre. La Môme est à l'image du répertoire et de la vie d'Edith Piaf : grandiose, tragique et sombre.

Publié le 13 février 2007
En choisissant de filmer la biopic d’une artiste aussi exceptionnelle que pittoresque, on pouvait penser à une démarche purement mercantile. Le matraquage médiatique opéré depuis quelques semaines n’étant pas là non plus pour rassurer. De plus, on garde tous en mémoire le maladroit « Edith et Marcel » de Lelouch dont le côté sirupeux et pompier venait assommer même les plus fidèles du réalisateur. Filmer Piaf c’est s’attaquer à une espèce d’icône sacrée du patrimoine international de la chanson où chacun y trouve l’émotion dans la voix, l’interprétation, le texte ou la musique. Olivier Dahan, lui s’attache au destin de cette femme. Brisant la perspective de la bio chronologique, il assemble des séquences de morceaux de vie, à la manière dont on feuillette un catalogue de chansons. Il ne retient que ceux qui parlent à son vécu, à ses perceptions sentimentales. Il n’entrevoit Piaf beaucoup comme plus comme une femme que comme l’énorme vedette qu’elle était, avec sa rudesse, sa fragilité, son charisme ravageur et ses nombreux paradoxes. Il lui porte un indéniable attachement et restitue cette complicité avec beaucoup de pudeur, de générosité et d’amour sans jamais tomber dans l’excès ou la sensiblerie. La déstructuration du récit accentue la force de sa mise en scène. Il signe là un vrai film d’auteur sur lequel on peut s’opposer, certes, mais qui provoque le respect. Il sait vous transporter aux tréfonds d’un destin dramatique inexorable avec énormément d’élégance et de talent. Mais cette détermination aurait été vaine s’il n’avait su trouver en Marion Cotillard une interprète d’exception. Désincarnée, elle est habitée par le rôle jusqu’au bout des ongles. Elle domine le film, lui donne une vraie profondeur en émotions de tous ordres et l’exhorte à le rendre sublime.

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