Salvador

Origines:
  • Espagne
  • Royaume-Uni
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2006
Date de sortie: 10/01/2007
Durée: 2h18
Synopsis : Au début des années septante, le MIL, un petit groupe de gauchistes espagnols et français, ne cesse de narguer la police en commettant plusieurs vols en Catalogne. Dans un premier temps, le succès de leurs actions spectaculaires, provocatrices et irrévérentes, déclenche chez les jeunes du MIL une sensation d’invulnérabilité qui finit brusquement en septembre 1973, quand les effectifs de la brigade politico-sociale tendent un piège à deux des militants. Au cours de leur arrestation, un échange de coups de feu confus provoque la mort d’un jeune inspecteur de police. Salvador Puig Antich est reclu dans la prison Modelo de Barcelone dans l' attente d’un conseil de guerre. A partir de ce moment, aussi bien ses sœurs que ses avocats entreprennent une course contre la montre pour sauver la vie du jeune activiste. Mais le 20 décembre 1973 a lieu l’attentat de l’ETA contre le président du gouvernement franquiste, l’amiral Carrero Blanco et Salvador Puig Antich est utilisé comme bouc émissaire à la demande d’une partie du régime franquiste. Le conseil de guerre contre Puig Antich est une farce...
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    8.0/10 7 votes - 7 critiques
  • 10.0/10  Cote de DH.be du film Salvador

  • 5.0/10  Cote de lalibre.be du film Salvador

Avis des internautesdu film Salvador

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Publié le 17 avril 2007
Manuel Huerga s'inspire d'un fait historique réel pour réaliser son premier long métrage de fiction. Même s'il veut donner une dimension universelle à son propos, le film semble minutieusement préparé et bien documenté sur la vie de Puig Antich. De plus, il est interprété magistralement par Daniel Brühl, l'acteur européen du moment. Le film se découpe en deux parties avec comme première scène, l'arrestation de ce jeune militant. Sous forme de nombreux flashbacks, la première partie retrace le parcours historique de cet étudiant de son intégration dans un groupe anti-franquiste, poussé par un idéalisme excessif, jusqu'au jour de son arrestation. Suffisamment rythmée et apparemment bien documentée, elle plante le décor le plus objectivement possible et avec sobriété pour une suite beaucoup plus dure et plus cruelle. Après un pseudo procès militaire, la deuxième partie n'est que la longue attente jusqu'à la condamnation à mort et une critique acerbe d'une exécution inhumaine. Entre les derniers espoirs de la famille et des proches, la tension et la peur prennent peu à peu le dessus. Là où Daniel Huerga donnait du rythme dans sa première partie, il prend ici le temps de faire peser une l'ambiance malsaine de cette attente interminable face à l'inéductable. Salvador est un excellente fiction jusque dans son dernier quart d'heure ! Il nous emmène avec efficacité sur le parcours du jeune Puig Antich avant de nous faire ressentir avec brio cette pression à l'approche de la mort. Toute cette démarche renforce la critique d'un châtiment moyenâgeux. Malheureusement, le dernier quart d'heure plombe complètement le film en tombant dans le mélo inutile. La scène de la cours déserte avec le panneau et la balle de basket en est la parfaite illustration. Néanmoins, Salvador reste un film à voir avec les précautions d'usage pour sa fin. Á Retenir : les matches de basket, une exécution du moyen-âge, un 1er bracage surréaliste, un tribunal très militaire et ne jamais oublier son sac dans un café !

Publié le 22 janvier 2007
Si la rage et la sincérité du combat est évidente, si hier comme aujourd'hui les raisons de se révolter sont multiples, si trop souvent le renoncement est de mise il n'en reste pas moins que le film nous raconte cela avec un rythme et un manque de puissance qui plombe le tout. L'évocation des personnages est excellente, l'ambiance et les rapports très profonds mais malgré tout il y a un mise en boîte style clip-vidéo (la scène du ballon de basket dans la cour vide par exemple). Au total un film poignant mais qui ne va pas assez loin en s'interdisant la subjectivité. *** La pub au cinéma, elle s'impose à tous en méprisant nos différences***

Publié le 16 janvier 2007
Un film étonnant qui traite tout d'abord, de façon classique, d'un groupe de rebelles opposés au régime de Franco. Cette partie-là est moyenne car on ne parle pas trop des dérives de ce régime. Et pour tout dire, j'avais une impression de "déjà vu"... Mais après l'arrestation de Salvador, le film bascule alors dans un plaidoyer contre la peine de mort. Et j'ai mieux apprécié cette partie. C'est donc un film émouvant, très bien interprété et qui vaut la peine d'être vu.

Publié le 16 janvier 2007
Le film pose dans sa 1ère partie la question de la légitimité de la violence pour défendre une bonne cause. Question délicate mais le réalisateur aurait dû s'attarder sur le pourquoi de l'engagement de ces militants devenus terroristes. Cette première partie parait un peu légère surtout face à la gravité de la seconde qui pose,elle, la question de la légitimité de la peine de mort.Cette seconde partie est remarquable de pudeur et d'intensité dramatique sans jamais tomber dans le voyeurisme ou le mélodrame. Remarquable interprétation de Daniel Brhül,qui se construit une filmographie de premier ordre mais aussi de son gardien dont je ne connais pas le nom d'acteur.Un bon film qui mérite le déplacement.

Publié le 15 janvier 2007
Des films comme ça, il n'en faudrait pas trop souvent, sinon je deviendrai au pire suicidaire, au mieux dépressif. J'ai passé les 20 dernières minutes à serrer mon accoudoir dans l'espoir de faire taire mes sanglots. Je ne connais pas grand chose du franquisme, ces faits se sont passés avant ma naissance et j'ai beaucoup de mal à mettre une étiquette, alors au début, je ne comprenais pas trop l'action du groupe de Salvador, mais peu à peu, cet aspect du film est devenu secondaire, voire hors-propos. Ce film touche une universalité et à la fin, j'aurai voulu téléphoner à l'embassade espagnole pour leur dire à quel point leur pays était vraiment nul. Non seulement ce film m'a fait pleurer, mais en plus il me fait réfléchir, c'est une réussite. Je n'ai qu'une frustration, celle de le voir passer sur nos écrans par la petite porte, sans tambour ni fanfare.

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