On est très loin de Chabrol! Ici, le réalisateur essaye mais rate quasiment tout. D'ailleurs dans la salle, certains riaient pendant des scènes prétendues dramatiques, c'est tout dire... Le monde musical est encore rendu de manière effrayante, froide et névrosée alors que ce n'est pas le cas (je sais de quoi je parle, je suis pianiste professionnel) et on ne croit pas une seconde à la crédibilité des "musiciens". De plus, le 2 ème trio de Shostakovich est massacré et réécrit (pour qu'il colle mieux au découpage du film) : risible et honteux. Est-ce qu'on tagge la Joconde dans Da Vinci Code? Les acteurs (à part Frot) n'y croient qu'à moitié (déception pour Déborah François avec ses quatre expressions), les décors caricaturaux (la piscine!) et le film hyper-prévisible (sauf la pique du violoncelle dans le pied, seule bonne idée). Bref, une bonne idée de départ très mal exploitée comme cela arrive très souvent dans le cinéma français ces dernières années. Comment se fait-il que des soi-disant réalisateurs obtiennent des budgets pour faire ça? Mystère du copinage sans doute... Navrant.

Si le visage figé de D. François deivent presque lassant à force il s'adapte bien au monde pré-mortem dans lequel C. Frot et sa famille réside. Cette ambiance morne et triste des milieux ultra-bourgeois est bien rendue, les personnages jouent bien et l'inrigue laisse la place à de bonnes surprises. Bon film. *** la pub au ciné c'est comme la saleté qui ne part pas au lavage, très dispensable ***

Très belle prestation de Catherine Frot, toujours impeccable. C'est d'ailleurs surtout pour elle que j'ai été voir le film mais je trouve que par rapport à la bande annonce, on reste un peu sur sa faim. Oui, le film est tout en finesse, mais je m'attendais à autre chose. Déborah François, froide et déterminée semble un peu trop crispée dans son rôle, mais on ne peut pas demander la perfection après seulement 2 films. Au final, une histoire d'une heure et demie mais qui se déroule assez lentement et m'a laissée sur ma faim.

Pas mal du tout ce film . J'ai aimé, facile à comprendre mais on se demande comment sera la fin de l'intrigue. 9/10

Vu le jour de sortie à l'UGC. Décidément, on ne voit plus qu'elle, Catherine Frot est partout et ne semble pas prête à rester sur la touche... Elle partage ici l'affiche avec Déborah François qui confirme après sa révélation par les frères Dardenne dans "L'Enfant". Elle apparaît éclatante de froideur mais attention : qui y frotte, s'y pique. Le film nous conte la chronique d'une vengeance annoncée. En effet, très vite, le spectateur sait où le réalisateur nous emmène; reste toutefois l'énigme des moyens. Une atmosphère pesante, assez indéfinissable, s'installe un peu à la façon Claude Chabrol. Ce film n'est d'ailleurs pas sans rappeler "Merci pour le Chocolat" : la froideur d'Isabelle Huppert et l'omniprésence de la musique classique. "La Tourneuse de Pages" est un film agréable mais laisse cette impression de déjà vu. Une bonne soirée toutefois : 7/10...