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Vu à Cannes : "Le Congrès" d'Ari Folman

Publié le 17 mai 2013 dans Actu ciné

On attendait beaucoup du retour d’Ari Folman à Cannes, après son remarqué Valse avec Bachir (2008), surprenant documentaire animé sur les massacres de Sabra et Chatila.

Le Congrès, adapté d’un roman d’anticipation de Stanislas Lem, est tout aussi atypique et ambitieux. La comédienne Robin Wright y est confrontée à la déchéance de sa carrière. Ayant accumulé les mauvais choix, elle accepte un contrat de la dernière chance : scanner son corps et ses expressions, afin de devenir un avatar numérique qui pourra être utilisé selon le bon vouloir d’un producteur méphistophélique (Danny Huston). Vingt ans après ce pacte, Robin est la dernière des actrices virtuelles, dans un monde où les masses, par le biais de drogues hallucinogènes, peuvent prendre la forme d’avatars animés.


Lire aussi : notre entretien avec Ari Folman


Débutant en images réelles, le film bascule après une demi-heure dans ce monde virtuel. Folman recycle le thème de la virtualisation du monde (exploité depuis Matrix) en ayant l’originalité de refuser l’esthétique numérique pour l’animation traditionnelle, où l’on reconnaîtra quelque inspiration asiatique, mais aussi des réminiscences du psychédélisme. Néanmoins, moins expérimental et audacieux que Valse avec Bachir, Le Congrès ne révolutionnera pas le cinéma d’animation. Mais son sujet a offert une belle ouverture à la Quinzaine des Réalisateurs, a fortiori dans un Festival comme Cannes où la question de l’image, de son pouvoir et de l’abrutissement des masses par des films préformatés se pose régulièrement.


Alain Lorfèvre, à Cannes


Réalisation : Ari Folman. Avec Robin Wright, Danny Huston, Harvey Keitel,...

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