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Vu à Cannes : "The Immigrant" de James Gray

Publié le 24 mai 2013 dans Actu ciné

Le réalisateur de Two Lovers déçoit en compétition.

1921, deux sœurs arrivent à Ellis Island. L'une souffrant de la tuberculose est mise en quarantaine, l'autre est recalée aussi. Il n'y a personne à l'adresse indiquée et comme elle aurait fait preuve de petite vertu pendant le voyage, c'est retour vers la Pologne. Quand surgit Bruno, qui sait dans quelles poches glisser les billets et emmène la belle chez lui. Il est sous le charme. Mais est-ce seulement pour les beaux yeux d'Ewa ? C'est aussi pour la mettre dans son spectacle déshabillé et davantage si liquidités. Ewa le hait autant qu'elle se dégoûte elle-même, mais lui seul peut lui permettre de retrouver sa sœur. Quand surgit Orlando le magicien, chargé d'embraser le mélodrame. Mais l'allumette ne produit pas d'étincelles, la poudre est mouillée.


Mais que se passe-t-il avec James Gray ? On se croirait plonger dans une animation au Musée de Mme Tussaud. Les décors sépia sentent la naphtaline, les personnages ont la consistance de la cire, le récit trébuchant sans arrêt est mal foutu, la mise en scène brouillonne. Les ingrédients habituels des mélodrames de l'auteur de Two Lovers sont là, mais est-ce le contexte historique, tout semble moisi, pétrifié. Jamais Eva Mendes ou Gwyneth Paltrow ne furent aussi incandescentes et bouleversantes que sous la caméra de James Gray. Marion Cotillard a la gaucherie d'une débutante à qui l'on conseillerait de changer de métier. Raté.


Fernand Denis, à Cannes


Réalisation : James Gray. Avec Jeremy Renner, Marion Cotillard, Joaquin Phoenix… 1h59

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