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Les yeux embués de Michael Douglas

Publié le 22 mai 2013 dans Actu ciné

La star de 68 ans étreinte par l’émotion en évoquant son cancer et “le cadeau” que représente son rôle dans Ma vie avec Liberace.
Gros moment d’émotion, mardi, au Festival de Cannes. Pour le moins inattendu. Alors qu’il évoque calmement comment il s’est retrouvé à jouer le pianiste gay Walter Liberace dans Ma vie avec Liberace - ce qui pourrait être le dernier film de Steven Soderbergh (lui préfère le terme de “pause”, même s’il en ignore la durée) -, Michael Douglas s’arrête soudain de parler. “Excusez-moi” déclare-t-il la gorge nouée avant de regarder ses pieds pendant quelques secondes. Avant de relever la tête, les yeux manifestement embués.

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“C’était juste après mon cancer et Steven m’a fait un extraordinaire cadeau en me confiant ce rôle. Je serai éternellement reconnaissant à Matt (Damon), Jerry (Weintraub, le producteur) et Steven de m’avoir attendu.” Tonnerre d’applaudissements dans la salle. Autant pour l’homme que pour le comédien. Que beaucoup verraient bien, à 68 ans, au palmarès en tant que meilleur acteur.

"Première fois que j'incarne un personnage connu"

“C’est la première fois que j’incarne un personnage connu. J’étais un peu angoissé par le fait que Lee, comme on l’appelait, était un costaud polonais. Il était beaucoup plus grand et carré que moi. J’ai surtout essayé de trouver la voix juste. On en a beaucoup parlé et je me suis demandé s’il ne valait pas mieux éviter de faire tout le temps référence à des numéros musicaux. J’ai regardé beaucoup de documentaires. Comme je ne suis pas pianiste, il aurait été vain de tenter de l’imiter. J’ai essayé de mimer ses mouvements de doigts. C’était aussi très amusant de changer de look plusieurs fois.”

Plaisir. Le mot revient souvent dans sa bouche. Loin des grands studios, dans des projets financièrement plus petits, il savoure manifestement toutes les facettes de son métier. “On se connaît bien. Ce n’est pas comme s’il fallait faire les présentations avec des inconnus. On a donc pu se mettre à pied d’œuvre tout de suite. Personne ne filme aussi rapidement que Steven. C’est une expérience merveilleuse. Tous les acteurs aiment travailler rapidement.”

Une grande joie

Tout dans son attitude et ses propos transpire la simplicité. Et ça, c’est vraiment touchant. “On fait de son mieux. Je suis venu plusieurs fois ici à Cannes. La dernière fois avec un film qui pouvait avoir la Palme d’or, c’était en 78 je crois (79, en fait, avec Le syndrome chinois). Je suis toujours heureux de venir à Cannes. C’est une grande joie de tourner des films. Parfois, on perd ce côté plaisant lorsqu’on travaille dans le cinéma aux USA.”

Patrick Laurent, à Cannes

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