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Fleur de cactus s’est éteinte

Publié le 15 février 2012 dans Cinéphiles

Sophie Desmarets, qui a enchanté le théâtre français, est morte à 89 ans.
Son rire légendaire a résonné durant plusieurs décennies dans les salles de théâtre. “J’aime faire rire et rire moi-même”, expliquait-elle dans sa biographie. “La gaieté est le plus précieux des biens de ce monde.” Un rire qu’elle ne nous communiquera plus. Sophie Desmarets, de son vrai nom Jacqueline Desmarets, s’est éteinte lundi à son domicile parisien à l’âge de 89 ans.

C’est Louis Jouvet qui l’avait repérée en 1938, alors qu’elle n’avait que 16 ans. Il était venu visiter sa maison, que ses parents mettaient en vente, et lui aurait alors dit : “Vous, vous avez un physique de théâtre. Si un jour vous voulez jouer, venez me voir.” Quelques mois plus tard, elle se retrouve dans la classe du grand comédien au Conservatoire, où elle remporte un Premier prix de comédie moderne.

Très vite, elle éclate sur scène avec des pièces de boulevard, comme 'Le Soldat et la sorcière' en 1945. Mais c’est dans les années 60 qu’elle devient vraiment une star en triomphant sur scène dans 'Adieu prudence' et, surtout, 'Fleur de cactus', qu’elle jouera à Paris de 1964 à 1967 puis en province, avant de la reprendre vingt ans plus tard, en 1987.

Au cinéma, elle tournera dans une cinquantaine de films, parmi lesquels Rocambole ou Si Paris nous était conté. Sa dernière apparition sur grand écran remonte à Fallait pas ! de Gérard Jugnot en 1996. Un film (dont le titre aurait pourtant dû servir d’avertissement) qui n’est pas vraiment rentré dans les annales du septième art.

Mais Sophie Desmarets ne devait pas sa popularité qu’au cinéma ou au théâtre. En télé, elle participera à de nombreux shows des Carpentier et, en radio, elle figurera dans Les grosses têtes de Philippe Bouvard. À partir des années 80, des problèmes d’audition l’obligeront cependant à réduire petit à petit ses activités professionnelles.

Sur le plan privé, elle s’était mariée une première fois en 1942, avant de divorcer en 1949 pour épouser Jean de Baroncelli, écrivain, critique cinématographique au Monde. Une union qui lui conférera le titre de marquise de Baroncelli-Javon. Même si ses rôles n’ont jamais vraiment collé à son titre.


Frédéric Seront

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