Synopsis : Pour leur deuxième collaboration (après Cash? Cash!, film de genre commercial au demeurant fort bien mené), le tandem anversois Paul Collet et Pierre Drouot avaient l'ambition de réaliser le premier film érotique de qualité de notre belge cinématographie. Et le pari est des plus réussi. Dans le huis-clos d'une maison bourgeoise cossue va se déployer un cérémonial pervers: l'initiation, la lente entreprise de domination, par un jeune et riche obsédé, d'une timide demoiselle qu'il asservit à ses caprices: il la façonne, l'humilie, en fait son jouet désirable et soumis. Mais le maître aura tôt fait de devenir l'esclave de son esclave... D'un érotisme mesuré, esthétisé, fort peu racoleur (que la censure édulcora pourtant), L'étreinte est une ode féministe, sorte d'anti-Histoire d'O, réalisé sept ans avant le nanar bcbg de Just Jaeckin. Le succès, pour les deux Anversois, sera cette fois au rendez-vous pour leur film suivant, Louisa, een woord van liefde, conte sentimental qui reflétera bien les idéaux de la génération anti-conformiste, pacifiste et libertaire, chant de l'amour libre et de la vie communautaire.