Synopsis : Petits meurtres entre amis, premier long métrage de l'Anglais Danny Boyle, est un bain de jouvence cinématographique, truffé de références en forme de clins d'oeil à tous les cadavres exquis du film noir. Juvénile, provocant, tonique, déroutant, cynique, drôle, sarcastique: ce que le cinéma oublie trop souvent d'offrir, le vrai divertissement intelligent. Tout commence par une petite annonce. Alex, Juliet et David cherchent un colocataire compatible avec leur humour et leur mentalité. Ils organisent des interviews, véritables inquisitions. Personne n'y résiste mais un homme mystérieux et charismatique frappe à la porte. Juliet le reçoit, tombe sous son charme et lui loue la chambre. Après quelques jours, Hugo n'est toujours pas sorti de chez lui. Inquiets, les trois amis s'introduisent chez lui et le trouvent gisant, nu, sur le lit sous lequel est planquée une valise pleine de fri. Que faire... Sur un scénario, signé John Hodge, échafaudé entre l'humour noir et l'absurde, le jeune cinéaste Danny Boyle fonce, pied au plancher, dans le film d'humeur à la manière des frères Coen, ne s'encombre pas de préambules et s'attaque directement au corps de son sujet. Il trouve sa matière de prédilection dans les états d'âme de ses protagonistes. Il malaxe à souhait leurs consciences et leurs inconsciences au fil des atmosphères. On passe du cynisme à l'inquiétant et au sympathique en un quart de scène. Boyle sait créer ses ambiances. Et son film en devient véritablement exquis.