Samia
Réalisateur:
Synopsis :
La culture algérienne règne dans la maison de Samia et de ses deux soeurs. Elles parlent la langue, mangent de la nourriture algérienne, respectent les coutumes de la religion musulmane et assistent à des mariages qui rappellent constamment l'histoire de leurs parents. Mais, adolescentes, elles sont partagées : malgré les objections de leurs parents, elles veulent s'intégrer. Le fait d'être une jeune fille dans ce milieu culturel est encore plus difficile, car les traditions ont tendance à réprimer tout signe d'indépendance. Une des soeurs de Samia a pour petit ami ' un Français ', c'est à dire un non-Algérien. Cela contrarie sa mère qui se bat continuellement pour maintenir et sauvegarder les traditions. Lorsque le père est hospitalisé, la responsabilité du maintien ' de l'ordre ' revient au frère aîné.
Avis des internautes du film Samia
- 1
Publié le 30 avril 2001
Chronique de la haine ordinaire, non pas la haine que les immigrés vivent à l'extérieur de chez eux, mais haine que les jeunes femmes maghrébines subissent à l’intérieur même de leur famille.. Puissance omnipotente du père, relayée par celle encore plus implacable du fils qui se croit investi d’une mission divine : surveiller ses sœurs. Cette surveillance tourne à l’obsession. De filature en filature, il en arrive jusqu’à s’ériger en censeur d’autres filles qu’il ne connaît ni d’Eve, ni d’Adam.. Sa brutalité, sa méchanceté, sa haine envers les femmes dont il s’arroge le droit de les protéger contre elles-mêmes, remplissent ses journées creuses... N’imaginez pas que ce comportement malsain soit le fait d’un seul 'isolé', il est bien érigé en système par bien des familles algériennes pour asseoir d’autorité la suprématie de l’homme, en perte de vitesse aux quatre coins du monde.. Ce pouvoir, cautionné par les mères de la première génération, souvent analphabètes, n’est jamais remis en question alors que la faillite d’un tel comportement est flagrant : fils chômeur ou dealer, délinquant ou en prison, paresseux, gâté et idolâtré par leur mère, relations malsaines à l’intérieur de la famille, esclavage des filles, réticence à toute émancipation, y compris celle par les études... Ce film peut nous paraître raciste si l'instigatrice n'en était cette jeune femme arabe qui a subit le harcèlement motal et physique par les hommes 'tout-puissants' de sa famille. Les 'machos' arabes en prennent pour leur grade et ne sortent pas grandis de ce film..
- 1
Cédric Valentin