Harrison's Flowers
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Synopsis :
Le mari de Sarah est photographe de guerre pour 'Newsweek'. Sa rédaction l'envoie couvrir le conflit yougoslave. Quand Sarah apprend que son mari serait mort à Osijek, elle se refuse à y croire et décide de partir à sa recherche. Harrisson, son mari, aurait été aperçu à Vukovar. C'est donc là que Sarah veut aller, accompagnée d'autres photographes qui vont l'aider. Mais à Vukovar, Sarah découvre l'enfer sur terre.
Avis des internautes du film Harrison's Flowers
Publié le 29 janvier 2001
Harrisson's Flowers nous fait sombrer dans l'univers de la guerre, la guerre qui se passe du droit des gens, qui baffoue les droits de l'homme et qui connaît à chaque seconde son lot de morts et se souffrances individuelles. Sans prendre parti sur les aspects politiques du conflit - il se situe au bien-dessus - le film est un magnifique hommage à l'activité des grands reporters, dépositaires d'un rôle essentiel, celui de monter, de conserver la preuve de ce qui s'est passé, avant que des traités internationaux et des propagandes officielles ne viennent balayer d'un trait ce qu'il restait de souvenirs et de conscience collective. La guerre en Yougoslavie partaît le bout du monde, et pourtant l'entrée dans l'anti- chambre de la mort commençait à la frontière yougoslave. Et c'est là l'un des - nombreux - mérites du film que d'insister sur la proximité géographique de ce conflit avec nos pays européens. Jean-Luc Godard, dans For Ever Mozart, avait filmé les évènements de guerre depuis le Lac Léman. Elie Chouraquie montre qu'un passage de frontière - et d'une frontière très proche, celle de l'Autriche avec l'ex-Yougoslavie - suffisait à faire entrer les passagers munis d'un ticket simple (et souvent sans retour) dans un no-man's land de violence. On retiendra aussi le rôle si fort d'Andie Mc Dowell, qui incarne ici une américaine partie à la recherche de son mari, que d'aucuns tenaient pour mort, dans une ex-Yougoslavie meurtrie et sans repères. Courageuse et digne, elle apprend, au milieu de l'enfer, à se construire de nouveaux repères au fur et à mesure que tous les anciens disparaissent autour d'elle. Il faut également louer à Elie Chouraquie, quelques années après le For Ever Mozart de Jean-Luc Godard, injustement méconnu du Grand Public, d'avoir daigné prêté attention à ce sujet, curiseusment bien absent du cinéma - et en particulier du cinéma américain (!) Bref, 'Harrison's flowers' est un film intelligent, puissant et honnête. Sébastien
Sébastien