Holy Smoke
Réalisateur:
Acteurs:
Origine:
- États-Unis
Genre:
- Comédie dramatique
Année de production: 1999
Date de sortie:
16/02/2000
Durée: 1h55
Synopsis :
Une jolie jeune femme en quête d'aventure part à la découverte de l'Inde. Une fois arrivée sur place, elle rencontre un gourou qui a bien d'autres idées en tête que les seules Ecritures Saintes. Lorsque sa famille se rend compte qu'elle est en train de la perdre, elle décide de s'offrir les services d'une personne chargée de la ramener au bercail. Mais la jeune femme intervertit les rôles et se lance dans une véritale lutte des sexes...
Avis des internautes du film Holy Smoke
Publié le 23 janvier 2000
Difficile de s'exprimer en quelques mots à propos de ce film : intéressant, vous trotte dans la tête longtemps après sa vision. Un peu comme Eyes wide shut mais, comme ce dernier, loin d'être une totale réussite. L'histoire : une jeune Australienne, Ruth (Kate Winslet, parfaite), est touchée par la 'grâce' d'un guru à l'occasion d'un voyage en Inde et décide d'y rester, intégrant la secte dudit guru. Panique dans la famille qui réussit, par ruse, à la faire rentrer en Australie et la confie à un 'déprogrammateur' de secte (Harvey Keitel) censé la faire rentrer en trois jours (!!!) dans le 'droit chemin'. Malheureusement pour notre 'ami', il se fait proprement envoûter par la belle, y perd presque la raison et Ruth retourne en Inde (sans réintégrer la secte toutefois, semble-t-il). Il y avait là matière à un très grand film : réflexion sur les rapports homme-femme, sur la 'normalité' religieuse, sur la notion de pureté etc. Tous ces sujets sont effleurés mais de manière souvent superficielle et trop ambigue, malheureusement. En plus, le pauvre Harvey Keitel s'est vu coller un personnage totalement caricutaral (l'amerloque style bottes en lézard et préjugés gros comme des maisons : totalement incrédible dans la mission qu'il est censé assumer) qui déforce complètement le propos du film : on est persuadé que Ruth, dégoûtée par cet homme, le manipule alors qu'il semblerait qu'elle soit réellement tombée amoureuse de lui. Par ailleurs, le film regorge de petites touches comiques (évoquant un peu 'Priscilla, queen of the desert') qui, certes, détendent l'atmosphère mais qui, par ailleurs, empêchent le spectateur de se concentrer sur la relation des deux personnages principaux. Enfin, il demeure une réflexion sur l'échange sensuel homme-femme, sur le désir féminin (qui fait penser quelques secondes au 'Romance' de Catherine Breillat) et SURTOUT sur la notion de compassion que Ruth prétend justement avoir apprise dans sa secte (l'une des dernières scènes du film où l'on voit Kate Winslet et Harvey Keitel cradingues enlacés dans la benne d'un pick-up qui les emmène est à cet égard magnifique). Bref, pas du cinéma de divertissement mais mérite d'être vu.
Scipion