Le Quai des Brumes

Origine:
  • France
Genres:
  • Drame
  • Policier
Année de production: 1938
Durée: 1h31
Tout public
Synopsis : Par une nuit ténébreuse, un déserteur du nom de Jean arrive au Havre dans l’espoir de quitter la France. En attendant un bateau, il trouve refuge au bout des quais, dans une baraque autour de laquelle gravitent plusieurs marginaux. Il y fait la rencontre de Nelly, une belle et mystérieuse jeune femme dont le regard le bouleverse. Cette dernière vit dans la terreur de son tuteur, le misérable Zabel, lui-même racketté par une bande de voyous. Par amour, Jean se mêle aux affaires de Nelly et met les pieds dans un engrenage périlleux…
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Avis des internautes du film Le Quai des Brumes

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Publié le 1 janvier 2006
Le romantisme pur au cinéma ? Quai des brumes. Après la vision de cet incontournable classique, on saisit mieux encore, toute la saveur de cette phrase de Gabin disant qu'« Au cinéma, tout est une question de loupes ». Au milieu de ce « Quai des brumes » en effet, deux éclaircies surgissent dans les regards de Jean Gabin, 34 ans, et de Michèle Morgan, 17 ans. Le réalisateur Marcel Carné proposant lui, assurément l'un des cinq films majeurs français d'avant-guerre. La mise en scène, le montage et l'image ont certes mal vieillis - normal, en 67 ans...-, mais de grâce, oublions une fois pour toutes, ces facteurs techniques, finalement secondaires. Et écoutons plutôt les dialogues poétiques de Jacques Prévert, d'un temps désormais révolu. Ressentons des émotions qui touchent à leur paroxysme, par cet amour impossible entre ce déserteur de l'armée et cette orpheline si naïve. Admirons tous ces merveilleux personnages, dont Michel Simon et probablement le plus talentueux des Brasseur, Pierre. La prestation aussi, de Robert Le Vigan, ce peintre mélancolique, et du désoeuvré Aimos, décédé durant la guerre. Et en toile de fond, la ville bretonne du Havre, son port notamment... « Quai des brumes », à notre époque, ce n'est plus du cinéma. C'est du roman. Du roman filmé. Des émotions canalisatrices. Des battements de coeur. De l'émerveillement face à cette insouciance totale, que la guerre viendra définitivement briser. Face également, à l'éternelle jeunesse de nos deux monstres sacrés. Des larmes peut-être, lorsque l'on entend la réplique la plus célèbre du cinéma français... « T'as de beaux yeux tu sais...dit Jean...Embrassez-moi...répond Nelly »...Difficile vraiment, encore aujourd'hui, de ne pas sortir heurté par le visionnement de ce chef d'oeuvre immortel, répétons-le...
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