Manderlay
Réalisateur:
Synopsis :
C'est l'étrange histoire de Manderlay, un domaine isolé dans le sud profond des États Unis. En 1933, Grace et son père avaient laissé derrière eux la petite communauté de Dogville (où avaient-ils été abandonné par elle) et s'en éloignaient pour retourner chez eux. Malheureusement, dans le métier de gangster, l'absence est souvent une source de gros désagrément, à la maison lorsque le chat n'est pas là, les souris dansent, Grace et son père ainsi que son armée de malfrat obligés de battre en retraite et chassés de leur ancien territoire vont passer, sans succès, tout leur hiver à chercher de nouveaux terrains de chasse. Et, dans ces premiers mois de printemps, ils font route vers le sud pour trouver une résidence où ils pourraient enfin s'établir...
Avis des internautes du film Manderlay
Publié le 19 décembre 2005
Film trop long et assez ennuyant...une déception. Pourtant, j'avais beaucoup apprécié "Dogville" car je trouvais que le processus narratif (mélange de littérature, de théatre et ce cinéma) apportait quelque chose et était novateur. Mais ici, la façon de réaliser avec ce décors théatral n'est pas justifié et ça sent le réchauffé. De plus, le film qui traite de l'esclavagisme se traine en longueur pour arriver à une fin qu'on devine lorsqu'on connait bien le cinéma de Lars Von Trier. Restez tout de même pour le générique de fin qui est très réussi !
Publié le 14 décembre 2005
Après Dog City, Lars Von Triers continue son démaquillage du rêve américain. Mise en scène abstraite plutôt que théâtrale: il ne manque que le choeur des esclaves pour que Manderlay soit opéra. Dog City dénonçait l'hyprocrisie de l'américain provincial, Manderlay met à vif le lien qui relie maîtres et esclaves. Certains trouveront ces deux films trop conceptuels, parfois confus, trop anti-américains. Mais les concepts font penser, la confusion des valeurs est aussi très forte en Amérique (et en l'Occident) et l'Amérique n'a pas encore réussi à remplacer la culpabilité par la responsabilité. C'est un parti pris de Von Triers, à chacun de prendre le sien - ou d'être parti(e) du rêve américain, qui s'exporte très bien dans le monde(d'ailleurs, les américains sont des européens exportés). Suprême raffinement dans les deux films: ce sont les gangsters qui appliquent le droit, comme à la fin de "Once upon in America". Ces films laissent des traces lointaines, c'est un critère d'excellence.
Ludwig Wittgenstein