Koktebel. (ou Roads to Koktebel) Ne pas lire si vous craignez les spoilers. Agréable à regarder. Lent, mais on peut aimer cela, on n'est pas venu sur terre pour courir. Très bel art de la photo quand le réalisateur joue du clair-obscur à la Rembrandt. Mais c'est un clair-obscur qui n'utilise pas les mêmes couleurs que le peintre hollandais, et qui sert l'histoire. Quelques maladroits mouvements de caméras, pourtant volontaires, mais que je déteste. Beaux décors que ceux qui mènent de Moscou à la Crimée. Belle histoire. Bons acteurs. On évoque finement aussi le drame de la boisson. Deux ou trois incohérences toutefois qui me gênent: quand on aide quelqu'un, on ne commence pas par lui faire peur. Ensuite, le pourquoi un enfant ayant perdu sa mère rejette une nouvelle amie stable de son père rencontrée au hasard de leur aventure commune est mal rendu tant il semble évident que si l'on peut refaire sa vie entre chouettes personnes, cela semble tout profit pour tout le monde y compris pour l'enfant si le contact entre toutes les personnes est bon comme cela semble être le cas. L'enfant un peu irréalistement poursuivra seul sa route vers le rêve d'une nouvelle vie que lui avait fait miroiter son père, rue de la mer (la mer Noire?) au village qui s'appelait Koktebel avant la fuite des Tartares. Avant de -toujours rêveur et meurtri- retrouver …son père, seul à première vue… Peu importe. 8/10. 25.05.2005