Ce film est une succession de bons sentiments, un peu beau, un peu triste, dans un cadre épuré et objectif. (Moretti a fait pareil en mieux dans la Chambre du fils). Un film émouvant, pas trop choquant pour que les amateurs de Lara Fabian viennent acheter une place, pas trop dur pour que ces mêmes petits spectateurs fragiles n'en sortent pas trop bouleversés et le recommandent sans hésitation. Est-ce cela le véritable cinéma ? Assurément pas... Syndrome Dysney.. Excepté une scène où Ramon crie et se débat sur son lit en pleine nuit, aucune scène ne permet de ressentir l'angoisse ou le déchirement pourtant inévitable lorsqu'on est sur le point de se donner la mort dans une telle situation.

Un grande claque dans le dos, avec un javier bardem EPOUSTOUFLANT de légèreté et d'humour! Une leçon de vie tout simplement. Paix à ramon sampedro

MAGNIFIQUE. EPOUSTOUFLANT. SUPERBE. Un film à voir sans hésitation. A tous ceux qui donnent 0: il ne jugent pas le film, mais l'histoire de Ramon Sampedro. Il y a quelque chose dérangeant dans cette histoire, n'est pas? Et c'est très bien comme ça: la liberté de choix dérange.

Mon appréciation 9/10. Etonnant de constater le contraste des scores: 20 max et 6 min sur 28 ! (Les déçus semblent avoir été étonnés par le rôle joué par Javier Bardem dans ce film ci). Bien sûr c'est un film qui observe nos réactions en face d'un handicap. Mais, il faut le dire, ce sont aussi des histoires d'amour ! Entre autres (et non limitatif) du superbe amour fraternel/maternel de Manuela. De l'amour entre Ramon et la belle Julia. Que ces deux femmes jouent bien!! Plein de sensibilité et d'émotions, c'est un film qui interpelle. Moi, il m'a ravi.

La mort, la vie, l'amour, le sexe, le rire, la souffrance et encore la mort... MAR ADENTRO, quatrième film du jeune cinéaste prodige espagnol Alejandro Amenabar (OUVRE LES YEUX, LES AUTRES) est l'histoire d'un combat, celui d'un homme pour la dignité de mourir librement. Le film est inspiré de l'histoire vraie d'un Espagnol, Ramon Sampedro, qui vécu vingt-huit ans tétraplégique suite à un accident, et qui se bâta toutes ces années pour avoir le droit de mourir dignement et légalement. Le scénario de MAR ADENTRO est ainsi librement adapté du livre publié par Ramon Sampedro, « Lettres depuis l'enfer », et d'un recueil de poèmes, « Cando eu caia ». Pour interpréter Ramon, âgé de presque cinquante ans dans le film, Amenabar choisi un grand acteur espagnol, Javier Bardem, pourtant beaucoup plus jeune. Quelques heures de maquillage et une interprétation exceptionnelle le transforment et le personnage de Ramon prend alors vie avec un réalisme effroyable. C'est ce réalisme, tant dans l'amour que dans la haine, dans la souffrance et dans les joies, dans la vie et dans la mort, qui rend MAR ADENTRO si poignant. De même, Amenabar s'attache à rendre compte de la situation légale de l'euthanasie sans pour autant verser dans le film à thèse, politisé. Il ne s'attarde pas dans les méandres juridiques de l'affaire, mais s'attache plus à l'humain, à l'homme qu'était Ramon Sampedro. Tous, la famille de Ramon, le « harem » de femmes qui défile dans sa chambre, ou Gené, membre de l'association DMD (Droit de Mourir dans la Dignité), tous soutiennent Ramon mais certains restent partagés sur sa démarche. Et la grande force du film, c'est de réussir à associer le spectateur à ce dilemme. Partagé entre la tristesse de perdre un être cher et l'envie de soulager Ramon de ses souffrances, le spectateur est comme les personnages du film. Ainsi, quoique l'on pense de ce problème d'un point de vue moral, religieux ou judiciaire, on est ému et interpellé par cette histoire. Une mise en scène naturaliste et sobre rend admirablement compte de la lutte de Ramon... Une lutte qui n'a qu'un objectif : Mourir pour vivre.