Collision
Titre original: Crash
Réalisateur:
Origine:
- États-Unis
Genres:
- Drame
- Thriller
Année de production: 2005
Date de sortie:
05/10/2005
Durée: 1h52

Synopsis :
Deux voleurs de voitures. Un serrurier mexicain. Deux inspecteurs de police qui sont aussi amants. Une femme au foyer et son mari, district attorney. Tous vivent à Los Angeles. Eux et beaucoup d'autres ne se connaissent pas, leurs vies n'auraient jamais dû se croiser. Pourtant, dans les prochaines 36 heures, leurs destins vont se rencontrer, révélant ce que chacun voulait cacher ou ne pas voir...
Avis des internautes du film Collision
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Publié le 18 octobre 2005
Très bon film qui traite assez bien du racisme. Il le montre tel qu'il est et montre pourquoi il est
Publié le 17 octobre 2005
Moi j'ai regardé les critiques sur ce site et je suis tout à fait d'accord pour dire que c'est un film rempli d'émotions qui vaut la peine d'êter vu. Pour ceux ki sont sensibles, vous verserez surement une larme. Moi, en tout cas, il y a certains moments où je sentais mon coeur s'accélérer dans des scènes "violentes" en émotions. Magnifique!
Publié le 17 octobre 2005
Voir commentaire de Barbarella : c'est la meilleure chose qu'il m'ait été donné de lire sur ce site. Et entièrement de son avis, qui plus est.
Publié le 17 octobre 2005
Collision: les préjugés explosés dans un crash qui ne laisse personne indemne, le spectateur en tête ! Un film choc sur l'Amérique ségrégationniste de fait qui fait voler en éclat le politiquement correct et dénonce l'hypocrisie qui vit en nous, pauvre humain conditionné à ne pas regarder au-delà de nos peurs et de nos préjugés de classe. Une interpellation foudroyante comme chacune des collisions du film, déstabilisante, bouleversante d'humanité et de sensibilité. Cela nous parle aussi à nous européens car nous ne sommes pas meilleurs que les américains même si nous avons la faiblesse de le croire. Graham: "It's the sense of touch. In any real city, you walk, you know? You brush past people, people bump into you. In L.A., nobody touches you. We're always behind this metal and glass. I think we miss that touch so much, that we crash into each other, just so we can feel something". Au sortir de la séance, je vacille. Les larmes ont ruisselé plusieurs fois sur mes joues et j'ai l'impression d'avoir fait trois tonneaux. Emotive la fille? Certes mais pas seulement. Crash était déjà le titre d'un film esthétisant pour le moins dérangeant voire glauque de David Cronenberg. Ici, c'est Paul Haggis qui réalise (Crash en est le titre original et Collision le titre français), un célèbre raconteur d'histoire de la télé et du cinéma américain qui a le sens de la formule, du rythme et de la provocation intelligente et subtile. Son film (le premier comme réalisateur) fait éclater tous les préjugés et les modèles mentaux du conformisme qui gouverne nos comportements, inconsciemment. En donnant cette visibilité exacerbée à notre racisme ordinaire, à notre capacité à affubler l'autre d'une étiquette qu'il ne mérite pas, il montre l'influence de la construction mentale que nous avons du monde sur nos rapports humains. Une influence mortelle. Haggis fait oeuvre de salubrité publique en nous montrant que nous sommes tous potentiellement et tour à tour bourreau et victime dans l'ordre social, raciste, établit. Le tour de force de Paul Haggis (scénariste du Million Dollar Baby d'Eastwood) est d'avoir écrit un scénario aux dialogues incisifs qui à chaque scène nous montre une nouvelle facette de chaque personnage, tantôt odieux raciste tantôt victime de l'ordre social. Il nous dépeint un monde entre blanc et noir, en dégradés subtiles de gris. Loin du manichéisme habituel, le réalisateur nous emmène dans une course échevelée dont on sait déjà qu'elle sera dramatique et bouleversera autant les personnages que nous, spectateurs. Aucun répit ne nous sera donné, pas le temps de reprendre notre souffle, Haggis a décidé qu'on en prendrait plein la gueule pendant quasi 120 minutes. Et peut-être fallait-il en arriver là pour ébranler le raciste ordinaire qui sommeille en chacun de nous, pour nous confronter à notre propre vision étriquée et simpliste du monde qui nous entoure ! Un film qui donne toute son amplitude à la phrase de Sarte "L'enfer, c'est les autres". Je dirais même plus, l'enfer, c'est nous ... C'est en bâtissant ses personnages sur les apparences qu'il dénonce par ailleurs (les clichés et la représentation sociale) que repose toute l'efficacité cinématographique du film. Aux films d'Altman, il emprunte la tactique du croisement de personnage qu'a priori tout sépare et pourtant il y a collision voire collusion d'intérêts parfois. C'est un film haletant de facture assez classique, sans volonté esthétique, à ceci près que nous avons une pléthore de "famille" de personnages qui nous sont livrés en quelques traits, décapant, efficacement plantés en quelques secondes, le look, le discours, les signes extérieur d'appartenance sociale, une attitude, un regard, le non-dit y est souvent très parlant. Les dialogues sont percutants, caustiques. Le film n'est jamais bavard, chaque dialogue apporte du sens à la démonstration. Je citerais en exemple une scène du début du film : le policier noir qui est notre fil conducteur Graham, est interrompu par un coup de téléphone alors qu'il couche avec sa coéquipière. Celle-lui lui intime de ne pas prendre l'appel mais il décroche et répond violemment à sa mère qui le harcèle une fois de plus pour qu'il retrouve son frère, "je dois te laisser, je suis en train de faire l'amour à une blanche" et de raccrocher brutalement en se tournant vers son amante pour lui dire : "si j‘avais dit que t'étais mexicaine, cela ne l'aurait pas fait autant chier". Sa coéquipière, furieuse commence à se rhabiller en lui signalant que son père est portoricain et sa mère salvadorienne, et qu'en aucun cas ce mélange là ne donne du mexicain... Et que de toute façon on ne parle pas comme ça à sa mère ! Mais le film est surtout efficace parce qu'il montre que notre vision de classe nous entraîne à nous comporter injustement à l'égard d'autrui, à nous obscurcir la vue et l'esprit et à nous rendre totalement odieux voire criminel. Et que nos actes ont des conséquences parfois inimaginables sur la vie d'autrui. Il nous démontre aussi brillamment comment un évènement en conditionne un autre et la cascade de ces excès de violence conduit à faire qu'une victime devient bourreau et un bourreau devient héro. Parce qu'elle s'est faite braquée par deux noirs, la bourgeoise de Beverly Hills en déduit que tout ce qui est basané en vrac (quelle que soit l'origine ethnique) en a après sa peau et trouve naturel de mépriser et maltraiter son petit personnel jusqu'au jour où c'est sa bonne qui la ramasse après une chute dans l'escalier et la sort d'un mauvais pas. Ca ne vous rappelle pas quelque chose ? Il faut souligner la qualité de jeu de tous les acteurs connus et moins connus du film. Absolument tous les rôles sont tenus à la perfection et nous ont révélés de nouveaux même et surtout, chez les plus connus. Sandra Bullock tient enfin un rôle doté d'une épaisseur, loin de cette jolie brune superficielle ou drôle qu'elle choisit trop souvent d'incarner. Matt Dillon joue un personnage de flic qui transcende tous les clichés de genre. Graham, notre fil conducteur, alias Don Cheadel (Hotel Rwanda), aussi producteur du film, est bouleversant tout en retenue, contradiction et soumission. A souligner aussi la performance de Terrence Howard, découvert dans le "cosby show", qui illumine l'écran de ses doutes, tergiversations et enfin de sa colère salvatrice et expiatrice. A noter la très belle scène de Tony Danza (madame est servie) et Terrence Howard sur le plateau de tournage d'une série télé (le réalisateur ne cache pas qu'il s'est inspiré de son vécu, édifiant !). Larenz Tate, le frère délinquant du flic Graham est plus que probablement une des révélations du film ainsi que Shaun Toub dans son rôle de commerçant perse. Bref, le réalisateur a réunit une pléiade d'acteurs et actrices, confirmés par leur travail dans des séries télés à succès ou au cinéma, car Paul Haggis a fait ses débuts à la télé. Son premier long métrage au cinéma est un vrai bolide qui nous fonce droit dessus, pied au plancher ! Attacher votre ceinture ne vous protégera pas de ce voyage au coeur de votre côté obscure. Barbarella http://www.crashfilm.com/ A conseiller à tout bon pédagogue pour entamer un débat intelligent sur le racisme et ses fondations : les clichés, les préjugés.
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Jeremy