'LA PAROLE DE... MEL ! La ligne directrice de ce film est délibérément de vouloir choquer l'assistance (une thèse accréditée par le principal intéressé !). Pas besoin 'grâce' à l'intermédiaire de celui-ci de s'insoler le dernier Tarentino pour recevoir sa dose quotidienne d'hémoglobine. Une approche biblique qui dérange, qui provoque et provoquera chez certains un haut le coeur, lorsque par exemple la chorégraphie des fouets s'imposera rapidement comme un des moments forts de cet opus. Un préambule à la valse des coups de marteau, épisode bien connu, mais dont le réalisme a de quoi secouer la pulpe du fond dixit une boisson gazeuse tout aussi connue. Jamais un film n'avait traduit cinématographiquement parlant les textes Saints avec cette vision carnassière. Une subjectivité qui reste à mon sens une référence, un épisode à voir et à méditer. Un fond qui prime sur la forme, tant ce monde a perdu, il me semble, une de ses priorités : 'La tolérance !'. A voir...

très beau film

Poussé par une certaine curiosité j'ai décidé de visionner ce film. Moi qui suis athée. je ne comprends pas toutes ces critique sur la violence ' gratuite' du film... Ca se passait il y a deux millénaires et encore aujourd'hui, des gens sont torturés (n'avez vous jamais regarder un jt??).... Je ne suis pas très sensible, mais là j'avoue avoir été surpris! En même temps ne fallait il pas s'attendre a ça! Je ne crois pas que dans la bible tout ce soit passé dans la douceur... De l'antisémitisme? Où cela??? On voit très bien que tout le monde n'était pas pour la crucifixion de Jésus!!!

j'ai vu le film 2 fois, la 2eme foi on le trouve moin violent et on se pose plus des questions... avéz vous suivi' parfois les celebrations de Paques du Pape et de sa via dolorosa...

Film à passions et à débat - dont l'ampleur même de la polémique qu'il suscite constitue d'ailleurs le meilleur vecteur publicitaire - La Passion a déjà fait couller tellement d'encre et suscité d'opinions divergentes qu'il devient improbable d'en tirer un consensus critique unanimement accepté. L'angle de vision et la perspective varieront nécéssairement que l'on soit croyant ou non, athé ou agnostique, laique ou anti-clérical de principe. Sans verser toutefois dans le débat théologique à l'instar de certaines critiques précédemment parues, il me semble nécéssaire, en-dehors du clivage chrétien-athé, de resituer l'à-propos de ce film en-regard, d'une part, de la réalité historique, et, de l'autre, de la pertinence humaine de cet épisode de la vie du Christ. Sur le premier point, même si le réalisateur a pris quelques libertés par rapport à la réalité (les clous dans les poignets et non les paumes comme montré etc ...), force est de souligner la ferveur et le respect dont Mel Gibson a fait montre en reconstituant les dernières heures de la vie du Christ. Les décors ont été soignés jusqu'aux détails, les moeurs de l'époque reconstitués avec à-propos, les dialectes reproduits avec justesse. Quant à la part de responsabilité du sanhédrin dans la condamnation et la mort du Christ, celle-ci est établie historiquement, et qu'il soit dès lors permis d'en faire mention - avec excès ou raison, chacun en jugera - sans pour autant accuser l'ouvrage d'antisémitisme. Il serait inadéquat de se focaliser sur ce débat-là en occultant le fait, bien plus significatif dans l'histoire de la foi, que les premiers chrétiens furent des juifs convertis et que le christianisme s'est ainsi 'levé' du judaisme, attribuant d'ailleurs aux deux confessions une identité commune passée incontournable. L'autre question mérite selon moi une réponse plus nuancée. Que l'on soit ou non chrétien, je pense que l'essentiel de la vie du Christ se situe bien davantage dans la nature du message de sa prédication, que dans le détail de sa mise à mort et des épreuves qui l'ont précédée. Alors, la question mérite peut-être d'être posée quant à la pertinence de réaliser un film consacré uniquement aux 12 dernières heures de sa vie. Aucun film consacré au Christ ne l'avait d'ailleurs fait par le passé. Pour originale qu'elle soit, cette approche n'en suscite pas moins un certain malaise par la crudité de son réalisme, et distillera en outre selon moi une certaine impression de 'manque' de par sa polarisation unique sur le chapitre de la mort du Christ (même si on évoque sa résurrection). Il est permis de penser que l'essentiel n'est pas là. Je ne suis pas certain que ce film, une fois passé le choc qu'il peut susciter, apporte en définitive autre chose qu'un éclairage nouveau sur la passion du Christ et sur sa signification. Et pas, malheureusement, sur la valeur de son apport à la foi, ni la portée de son message. Regrettable.