Je n'avais jamais vu un poignard trancher une goutte de sang en plein vol avant de revenir se planter exactement à l'endroit entre l'aorte et le myocarde, ni un jupon défier les lois de la mécanique des fluides pour saisir une épée et menacer un général de l'empire. En plus des superbes images et d'une intrigue finement ajustée, les chinois viennent de renvoyer Matrix au loin dans l'hyper-espace.

Images, superbes. Costumes beaux même pour le respect de l'historique, bof!! L'intrigue, nul, c'est simplement une histoire d'amour qui fini mal pour les acteurs, mais pas pour les spectateurs. Dès la fin de la dance tous les acteurs auraient dù ce suicider, dommage pour nous ils ne l'ont pas fait. Ps Matrix c'est beaucoup mieux, non mais!!!!!!

Zhang Yimou filme la Chine comme on voudrait l'imaginer, sans toutefois y parvenir, tant l'image de ce qu'elle est devenue nous est présente à l'esprit. Chacune des scènes de « House of the flying Daggers », son dernier opus est une estampe impressionniste, dans laquelle se débattent les personnages avec d'autant plus de passion et de sincérité, que leurs combats et leurs amours sont vaines (car ici, contrairement à ce que voudrait la grammaire, le féminin est de mise). Comme le décor, trop grand pour eux, ils passent de l'automne à l'hiver de leur existence avec une abnégation qui nous pousse à croire que leur été n'a jamais existé. Le lyrisme de sa photographie n'a d'égal que le constat d'abandon de son message. Un grand ballet tragique, filmé de main de maître (comme à son habitude), nous emmène de scènes d'actions époustouflantes en scènes d'amour à la pudeur et la justesse jamais prises en défaut, où les corps s'entremêlent et se défont, dans le seul but de participer à une histoire dont les personnages savent pourtant fort bien qu'elle n'a pas de sens. Le film de Zhang Yimou est semblable à toute existence : une tentative éperdue de flamboyance dans le cours du temps alors qu'on sait très bien qu'on n'y laissera pas de traces, peu importe l'intensité de la tentative. J'aime les films d'actions Chinois lorsqu'ils possèdent cette profondeur très rarement atteinte par un film d'action Américain ou Européen ; lorsqu'ils parviennent à travers cette débauche de moyens à s'auto justifier par leur seule qualité esthétique, quand de chaque geste se suffisant à lui-même naît un monde aux perspectives éblouissantes; parce que chaque instant d'un grand film d'art martial est empli de cette intensité qui fait la richesse de chaque existence. Parce que c'est de la somme de tous les éphémères que naît l'absolu, j'irai encore admirer les prochains films de Zhang Yimou, pour tenter de retrouver ce petit goût que j'ai dans la bouche depuis plus d'une heure que je suis sorti de la salle de projection. Un petit goût qui, comme le sens de la vie, est indéfinissable

La danse au début du film, est d'une chorégraphie époustouflante, et vaut à elle seule le déplacement. Le suite est plaisante. Les combats sont dynamiques et très mouvementés. Ce film est agréable à voir !

superbe ! A voir.