Lugares Comunes

Origines:
  • Argentine
  • Espagne
Genre:
  • Comédie dramatique
Année de production: 2002
Date de sortie: 28/07/2004
Durée: 1h52
Tout public
Synopsis : Fernando, la soixantaine bien sonnée, est professeur de pédagogie à l'Université à Buenos Aires. Il est marié à Liliana. Aucun des deux ne conçoit la vie sans l'autre. Ils supportent tant bien que mal les privations, les incertitudes du futur, l'absence d'espoir. La crise monétaire en Argentine a des conséquences pour tout le monde, aussi pour Fernando et Liliana. Le monde placide et intellectuel de Fernando est profondément altéré quand il reçoit sans préavis une lettre qui l'informe de sa mise en retraite anticipée. Un événement qui change leur vie pour toujours...
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    8.8/10 9 votes - 10 critiques

Photos du film Lugares Comunes

Avis des internautes du film Lugares Comunes

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Publié le 15 septembre 2004
A voir absolument ça c'est la vie et tout son réalisme. Film très humain, merveilleusement interprété.Touchante histoire d'amour entre les deux protagonistes.Un peu de paternalisme entre le couple et la famille du fermier près de Cordoba mais ce "paternalisme" se transforme vite en relations humaines de coeur tout simplement. Et le fils de Madrid qui à la fin a quand même compris son père mais peut-être un peu tard cela c'est aussi la vie...

Publié le 5 septembre 2004
En 2003, nous avons eu le privilège d'apprécier le film El Hijo de la Novia de l'Argentin Juan Jose Camparella. En 2004 c'est avec un égal bonheur que nous avons visionné Lugares Comunes de l'Argentin Adolfo Aristaráin. Le film est tiré du roman Renaissance de Lorenzo Aristarian. Est-ce l'agité du bocal qui a écrit que celui qui n'est pas communiste à vingt ans n'a pas de coeur et que celui qui reste communiste à soixante ans n'a pas de tête ? Les monologues de Fernando, professeur de pédagogie mis prématurément à la retraite, fait partie du peloton de ceux qui n'ont pas de tête. Les silences de son épouse Liliana font partie de ceux qui ont du coeur. Mais ni la philosophie qu'elle soit de gauche ou de droite, ni la politique, ni la crise monétaire en Argentine et ses conséquences pour le couple vedette du film n'en font le principal intérêt. C'est l'émotion célinienne, la tendresse, l'amour qui en font le charme. Il est dit que les gens heureux n'ont pas d'histoire. Mais un couple, confronté à une crise financière, à la maladie et à la mort est l'histoire de tous les jours d'innombrables gens heureux. C'est cette histoire qui nous est contée avec bonheur et c'est cette histoire qui est merveilleusement interprétée par Federico Luppi et Mercedes Sampietro. Un intense bonheur devrait envahir nos amis professeurs Marc, Robert et Stéphane à voir ainsi l'amour transcender les vicissitudes du métier et de l'époque... Et ce vieux Céline a mille fois raison qui place l'émotion au-dessus des mots... Un film sans effets spéciaux, sans poursuites infernales, sans sexe. Un film à petit budget. Un beau film, tout simplement.

Publié le 23 août 2004
a kind, touching movie, about everyday people struggling with everyday world crisis...trying to cope...

Publié le 15 août 2004
Malgré une histoire de famille comme on pourrait en rencontrer partout, ce film dégage une grande sensibilité, des moments d'intenses bonheur mais aussi de tristesse, et démontre que la seule chose qui est importante dans notre existence est l'Amour. Beaucoup d'entre nous sommes résistants à aller voir des films qui ne sont pas au 'box office' et pourtant on en est souvent récompensé, bien plus que ces derniers....

Publié le 13 août 2004
Les quelques critiques et commentaires que les internautes ont fait sur ce film m'avaient donné encore plus l'envie d'aller le voir, jusque quand je suis tombé sur la critique d'une pro (Isabelle Corbisier), dans ce même site. Sensibilités.... Ce 'Lieux communs', adapté du roman 'Renaissance' de Lorenzo Aristarain porte effectivement bien son titre. Il y est question de la déprime d'un professeur de littérature, Fernando (Federico Luppi) qui, relégué malgré en lui en pré-retraite, n'en finit pas de se lamenter sur un état auquel il n'était pas préparé et qui lui fait perdre ses repères et, sans doute le pense-t-il, toute justification sociale à son existence. Que l'on se trouve à Buenos Aires (lieu où se déroule ce fait) ou à La Louvière, nous avons tous dans nos connaissances une personne qui négocie mal le virage de la mise à la retraite surtout lorsque, circonstances économiques aidant, la chose s'est faite de manière inopinée... Ce qui est évidemment moins 'commun' est que l'événement se déroule ici sur fond de cette spectaculaire crise financière qui, il y a peu en Argentine, mit le pays à genoux et fut à la source de terribles drames humains. Las, on ne s'en rend pratiquement pas compte dans ce film : Fernando et sa femme, la charmante et aimante Liliana (Mercedes Sampietro) font partie de ce que, à Paris, on appelle les 'bobos' (contraction de 'bourgeois bohèmes', autrefois on évoquait, de manière moins révérencieuse, la 'gauche caviar'). Gauchistes de salon appartenant à la classe dite 'moyenne', ils sont propriétaires de leur appartement et leur ami avocat, Carlos (Arturo Puig) qui, selon ses propres dires n'aime rien tant que 'gagner beaucoup d'argent', ne tardera pas à leur trouver un acquéreur proposant un échange : sa ferme de Cordoba contre leur appartement de Buenos Aires. La ferme en question et le paysage qui l'entoure sont à ce point splendides que l'on a l'impression de voir une gravure publicitaire pour 'propriété de standing à la campagne' ou encore pour du tourisme à la ferme. Une allure de paradis sur terre, d'autant plus que, comme nombre de propriétés sud-américaines, cette ferme est dotée d'une famille de paysans-ouvriers qui ne s'attendent même pas à être payés pour leurs services. Liliana, portée par l'amour qu'elle porte à son Fernando, s'adapte. Mais le dit Fernando passe une bonne partie de ses journées à se lamenter par carnet de notes interposé... Que l'on ne s'y trompe pas : la peinture faite de l'histoire d'amour dans ce couple en fin de course et somme toute banal est touchante et les acteurs (surtout Mercedes Sampietro, magnifique) s'y entendent à nous faire venir la larme à l'oeil... Mais pour le reste on s'interroge sur l'intention de l'auteur. Certes, il est lui-même argentin et peut-être a-t-il entendu insister sur le caractère universel de ce genre de ce genre d'histoire, qu'elle se déroule à Buenos Aires à la suite de la crise financière ou à Nivelles-Sud suite à une restructuration d'entreprise ? Peut-être mais en tout cas ne vous attendez pas à une quelconque dénonciation des tenants et des aboutissants qui, face au géant étasunien et aux intérêts du capitalisme mondialisé, acculent la plupart des économies sud-américaines à la faillite. D'ailleurs, sous cet angle le film apparaîtrait choquant car Fernando et Liliana sont, somme toute, des privilégiés qui s'en sortent plutôt bien et qui n'hésitent pas, en dépit de leurs convictions de gauche affichées, à profiter de l'aide plus ou moins orthodoxe de leur ami l'avocat. Mais au-delà de ce 'lieu commun' que le cinéaste a peut-être entendu montrer, on écoute d'une oreille distraite puis franchement agacée la litanie verbeuse des lamentations pseudo-philosophiques de Fernando, doté d'une femme en or qui a, pour lui, abandonné, sans se plaindre et volontairement cette fois, un boulot qui était socialement encore plus utile que le sien (l'aide aux sans-abris, ce fait est à peine effleuré dans le film). Et puis il y a la leçon de morale que Fernando n'hésite pas à faire à son fils (autrefois écrivain miséreux reconverti dans l'informatique en Espagne pour nourrir sa famille) à propos de ses idéaux bafoués : tout cela est bien joli mais au moins le fils prend soin de sa famille alors que lui, Fernando, finira par jeter le gant pour laisser sa femme se débrouiller seule... Si ce film avait été tourné plus près de chez nous, sans doute en aurait-on nettement moins parlé. Mais le voici paré d'une aura particulière parce qu'il a été tourné en Argentine dans le contexte de la crise financière. Méfiez-vous de la publicité mensongère...

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