Moderato Cantabile

Origines:
  • France
  • Italie
Genre:
  • Drame
Année de production: 1960
Durée: 1h34
Tout public
Synopsis : Dans une petite ville des bords de la Gironde, Anne Desbarèdes, épouse d'un riche industriel, s'ennuie copieusement. Délaissée par son mari, elle reporte toute son affection sur son fils Pierre, âgé de huit ans. Comme chaque vendredi, elle conduit l'enfant à son cours de piano, où il apprend à jouer un morceau : « Moderato cantabile ». Mais ce jour-là, la leçon est interrompue par un cri terrifiant en provenance d'un café voisin. Anne apprend peu après qu'une femme a été assassinée. Elle décide d'en savoir plus sur ce crime dont elle a presque été le témoin. C'est ainsi qu'elle fait la connaissance d'un certain Chauvin, ancien employé de son mari... D'après le roman de Marguerite Duras.
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Publié le 16 février 2014
Une leçon de piano interrompue par un cri déchirant : une femme vient de se faire assassiner par son amant dans le café voisin. Un meurtre qui va bouleverser Anne Desbarèdes (Jeanne Moreau), une mère qui reporte tout sa tendresse sur son enfant de huit ans et l'épouse délaissée d'un riche industriel bordelais. Chaque jour, elle revient irrésistiblement sur les lieux du drame, comme aimantée par ce fait divers. Encouragée par l'envie d'en savoir plus sur ce crime passionnel, elle pousse la porte du bar pour commander une boisson tout en interrogeant la tenancière sur l’enquête en cours. Un homme, Chauvin (Jean-Paul Belmondo), ancien employé du directeur, s'y trouve également. Une étrange relation va s'établir entre eux, faite de non-dits, de fascinations réciproques, les amenant peu à peu, comme par une sorte de mimétisme, à rejouer à leur manière le drame dont ils ont été témoins. Le désir d’une passion qui libèrerait des entraves et de l’enfermement, porteur d’espoir, d’abandon et de félicité. Un accomplissement et une délivrance qui n’arriveront jamais. Le désir dévorant, les pulsions érotiques et suicidaires, une soif inextinguible que la consommation d’alcool n’apaisera pas. Scénario adapté par Marguerite Duras et Gérard Jarlot, le film réalisé par Peter Brook (célèbre metteur en scène de théâtre) gagne en clarté par rapport au roman éponyme, plus elliptique et implicite. Si les dialogues sont fidèlement respectés, donnant à l’ensemble une certaine théâtralité, le scénario présente quelques variations, dont la fin qui diffère sensiblement. Dépassant l’espace confiné du roman, Peter Brook apporte une douce mélancolie dans les paysages filmés et autres décors extérieurs : une maison désaffectée, l'usine, la traversée de l’estuaire en bac, la mer, la majesté et la beauté des arbres, témoins silencieux des rencontres de la femme du directeur et de son ancien employé dans une ville de province morne et ennuyeuse. Les décors intérieurs font penser quant à eux à certaines natures mortes. Et une jolie sonatine de Diabelli en ritournelle. Un film qui ne manque pas de charme et bien plus accessible que le roman.
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