Collateral
Réalisateur:
Origine:
- États-Unis
Genre:
- Thriller
Année de production: 2004
Date de sortie:
29/09/2004
Durée: 1h59
Synopsis :
Max est taxi de nuit à Los Angeles. Un soir, il se lie d'amitié avec une dénommée Annie Farrell, une belle femme procureur montée à l'arrière de son véhicule. Quelques minutes plus tard, c'est au tour d'un homme prénommé Vincent de monter dans le taxi. Un businessman, selon toute apparence, avec un emploi du temps chargé : pas moins de cinq rendez-vous à tenir dans la nuit. Max accepte de lui louer ses services jusqu'au petit matin, en échange de 600 dollars. Premier arrêt. Vincent entre dans un immeuble. Un coup de feu éclate aussitôt, un corps plonge dans le vide, s'écrasant sur le toit du taxi. Vincent redescend et, sous la menace de son arme, oblige Max à dissimuler le cadavre dans le coffre et à reprendre son mortel périple. Un chauffeur de taxi, un tueur implacable, cinq "cibles" à éliminer, des agents des stups et une équipe du FBI... Leurs destins se joueront cette nuit...
Avis des internautes du film Collateral
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Publié le 4 octobre 2004
Ce n'est pas le meilleur de M. Mann mais c'est déjà un bien bon film. Les personnages sont intéressants et bien interprétés (surtout le taximan d'ailleurs). Tom Cruise nous offre un nouveau style et un rôle de "bad guy" qui n'est pas fait pour nous déplaire. Beaucoup d'insistance du réalisateur sur les extérieurs de L.A., une fort belle bande son et des idées intéressantes. Pour ma part, j'aurais souhaité deux choses: un peu plus de huit clos dans le taxi mais il s'agit là d'un détail et une fin plus "travaillée"... Bon film à tous...
Publié le 3 octobre 2004
J'ai trouvé ce film très intéressant, surtout dans sa manière de traiter de l'inhumanité au travers aussi bien d'un tueur à gage que d'un banal chauffeur de taxi cloîtré dans son quotidien. S'il y a un bon et un gentil dans ce film, il n'y a que des victimes, les hommes, habitants insignifiants d'une ville (Los Angeles) imposante, écrasante (faites attention aux plans qui mettent en évidence le contraste entre le gigantisme monstrueux de la métropole et la petitesse des hommes qui l'habitent - les plans de la ville ne sont pas descriptifs, innocents à mon avis -, au cadrage et à la mise au point toujours en faveur de l'inerte plutôt qu'à celle des hommes). Le flou des scènes montrant la masse grouillante des hommes sert à gommer les identités respectives de chaque individu en transformant ces derniers en créatures insignifiantes et interchangeables. J'ai aimé la façon dont le tueur à gage, Vincent, joue presque le rôle de mentor pour le chauffeur de taxi, Max, en lui faisant ouvrir les yeux sur la finitude de sa condition humaine. Max représente d'ailleurs une sorte d'antithèse de Vincent, une incarnation de la petitesse de l'homme, c'est pourquoi ce dernier va s'attacher à le détourner de son quotidien morose. C'est la raison pour laquelle à mon avis il s'y attache - ou tout du moins l'épargne -, tel qu'on s'attacherait à son contraire en voulant le rallier à sa cause. Vincent représente à mon sens la tentation, le péché, le serpent qui veut corrompre la vie bien réglée d'un chauffeur de taxi qui se complait dans sa médiocrité et son quotidien déprimant. La toute fin, dans le métro, m'a d'abord un peu déçu. Ca fait un peu trop "gentil qui tue le grand méchant". Mais en y réfléchissant, j'apprécie le renversement psychologique qui s'y opère : le tueur à gage, voulant auparavant échapper à la finitude de sa condition humaine, à un quotidien banal auquel est habitué le chauffeur de taxi ainsi que tout autre habitant de la métropole qu'il a en exécration (une sorte d'entité je cite "tentaculaire" qui emprisonne, étouffe ses habitants telle une pieuvre), et bien ce "tueur de routine" va finalement être pris dans les rêts de ce propre destin et retourner à la condition de tous les hommes : résigné, impuissant, il est celui qui va vouloir rester dans le métro, ignoré des siens, tombant dans la normalité de son existence insignifiante. Il succombe à une quasi fatalité intérieure digne des héros des tragédies grecques. Voulant échapper au triste sort des hommes, il est contraint d'admettre la petitesse de sa condition humaine en voyant son destin funeste se révéler à lui; il s'assied alors à une chaise du métro et retombe dans la banalité, son "insignifiance" en tant qu'étre humain, il retourne ainsi dans le commun des mortels, le "droit chemin", ce qui me fait penser à une sorte de rédemption quasi forcée. Comme s'il voulait recouvrer son "humanité", humilité avant de mourir.
Publié le 3 octobre 2004
SPOILER SPOILER SPOILER (ceux qui ont pas vu le film, ne lisez pas) Dites moi si j'ai bien interprété la fin. Vincent se laisse tuer délibérément. Un tueur à gage qui vide son chargeur sur un pauvre taximan et qui le touche pas? Peu probable? Ou alors son chargeur était déjà vide quand il a commencé à tirer? Je suis confus. Ceci dit j'ai été relativement déçu des 20 dernières minutes du film. Sinon dans l'ensemble c'était une excellente surprise vu le trailer.
Publié le 3 octobre 2004
Ceux qui aiment Los Angeles et en particulier Los Angeles la nuit vont se régaler. Le réalisateur Michael Mann connait cette ville comme sa poche et c'est de manière parfaite qu'il nous en restitue sa vision nocturne. Ceux qui n'aiment pas les thrillers, s'abstenir. Ceux qui aiment ce genre trouveront leur bonheur dans celui-ci. Tom Cruise en tueur joue sobrement ce rôle à contre-emploi. Jamie Foxx, en chauffeur de taxi ayant loué pour une nuit ses services, sans le savoir, à un tueur professionnel chargé d'exécuter cinq contrats, est la vedette inattendue de cette nuit cauchemardesque. Quant à Jada Pinkett, elle réussit mieux, au début du film, dans le rôle d'une femme draguée qu'à la fin du film dans celui d'une femme menacée qui fuit celui qui doit la liquider. Nous donnons une mention spéciale à la musique. N'oublions pas non plus, comme vedette, la ville de Los Angeles qui dans la nuit se dévoile de haut en bas : superbe ! Egalement remarquable, l'absence d'effets spéciaux et le remarquable maniement de la caméra. De loin supérieur au Terminal de Spielberg. Un film sur la condition humaine d'un homme froid et d'un homme banal. Un film sur la petitesse humaine. Probablement le meilleur thriller des dernières années. Mais Dieu que nous sommes loin d'un monde de rêve, d'honneur, de beaux sentiments, de fidélité ! Comme l'a écrit Jean Raspail, Mon Dieu, comme il serait aimable et doux de s'endormir paisiblement de vieillesse en rêvant aux grandeurs enfouies de la royauté perdue.
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francesca