Les Invasions Barbares

Origines:
  • Canada
  • France
Genres:
  • Comédie
  • Drame
Année de production: 2003
Date de sortie: 01/10/2003
Durée: 1h40
Tout public
Synopsis : Les jours de Rémy sont comptés. Louise, son ex-femme, appelle d'urgence leur fils, Sébastien, qui vit à Londres. Après avoir hésité à venir, celui-ci fait tout son possible, dès son arrivée, pour adoucir la fin de Rémy.
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    8.8/10 56 votes - 60 critiques

Posters du film Les Invasions Barbares

Photo du film Les Invasions Barbares

Avis des internautes du film Les Invasions Barbares

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Publié le 14 octobre 2003
Oscillant sans cesse du rire aux larmes, cet émouvant chef d'oeuvre nous rappelle ainsi ( et surtout )qu'aux barbares que l'Humain devrait rester la mesure de toute chose !!

Publié le 13 octobre 2003
Les invasions barbares. Voilà à nouveau un bon et long film, distrayant et intéressant. Avec une galerie de personnages bien typés, un scénario et des dialogues parfaits et une très belle image tout au long du film. Les personnages se dressent inconsciemment en deux clans. La famille légitime du vieux prof d'unif, en ce compris l''ex', pour qui ont été taillés quatre rôles super. Ils dégagent une sympathie incroyable même s'ils ne sont pas si parfaits qu'on pourrait à première vue le croire. Puis le professeur lui-même, en phase terminale de sa maladie, au caractère difficile à vivre, historien et lecteur érudit qui, par amour des femmes qui savaient le 'pomper', a foutu sa vie de famille en l'air. Il retrouve pour ses derniers jours, à l'intervention de son fils, ses anciennes maîtresses, leur progéniture droguée et quelques anciens amis fidèles dont –était-ce vraiment nécessaire- un vieux couple d'homosexuels combinards. Ces personnages, sauf le nouveau jeune père de famille de 60 ans, sont nettement moins sympathiques, mais ils font le bonheur de notre personnage principal, au terme d'une vie que celui-ci analyse comme ratée. Et ce dans une époque, qu'en scientifique de l'histoire, il peut analyser comme le début d'un second moyen âge sans intelligence, le début d'une nouvelle invasion barbare. De l'intelligence et de l'humour il y en a dans ce film, quand par exemple, trois de ses anciens étudiants de l'unif - ceux-là même que notre cher professeur considérait à raison comme 'des analphabètes'- viennent lui rendre visite en lui vantant ses qualités de prof, chose qu'ils ont surtout réalisée, disent-ils, lorsqu'ils ont eu cours avec la professeur qui lui a succédé. Scène suivante, on voit le fils donner dans les couloirs de l'hôpital 50 $ aux étudiants pour la supercherie et le service ainsi rendu. Le film m'a également arraché l'une ou l'autre larme lorsque par exemple, le vieux père, peu avant de mourir, souhaite à son fils d'avoir plus tard un fils bon comme lui, ou lorsque ce même fils montre à son père, grâce à son PC installé sur le lit d'hôpital, un message vidéo attendrissant de sa sœur qui ne peut pas être présente parce qu'elle vit sa vie sur un bateau dans les mers australes. D'autres scènes laissent interrogateur. La vie professionnelle et les distances empêchent les enfants d'être présents près de leurs parents à la fin de leur vie. Mais c'était déjà parfois le cas à la génération précédente. Le fils-modèle, qui gagne un fric fou en salle des marchés à faire des swaps, et qui au contraire de son père n'a jamais lu un livre de sa vie, trouve de manière un peu irréelle le temps de quitter son Londres professionnel pour venir rejoindre, avec sa sympathique dulcinée, pour plusieurs semaines, son père au Québec. Mais il n'a rien à dire à son père, ils n'ont d'ailleurs jamais rien eu à se dire. Alors il se contente d'essayer de lui aménager une fin de vie heureuse. On a encore droit à une théâtrale scène d'euthanasie, sans aucun doute trop sereine, avant que chacun ne s'en retourne à nouveau chez soi vaquer à ses occupations. Mais le scénariste a préféré terminer son film sur un petit rebondissement troublant. On eut ainsi droit, pour nous émouvoir, à un baiser à la Souchon. Un baiser non sollicité mais endiablé de la fille d'une ex-maîtresse du père –peut-être une fille naturelle- au trop parfait fils de famille et 'bon époux' ou 'bon fiancé'. Un baiser qui le laisse rêveur. Notre jeune homme trentenaire se sent-il l'espace d'un instant glisser dans la peau de son père? On se met à espérer pour lui qu'il ne gâche pas tout à son tour. Sa légitime qui a autant de mérite et de classe que la qualité de sa lingerie bleue, en vaut la peine. Y a-t-il alors un bémol dans l'appréciation que j'ai de ce film? Oui quand-même. Ø Ainsi le film commet une petite erreur de mélanger à un moment deux genres: une façon de filmer classique et une caricaturale ( les patients dans les couloirs de l'hôpital public où l'on travaille à des transformations, ou la façon dont sont présentés les syndicats). Ø Il y a aussi quelques erreurs de construction de personnages: - ainsi je ne peux pas m'imaginer qu'un père, égoïste à l'âge mûr, puisse avoir partagé les tâches familiales comme mettre les langes à ses enfants lorsque ceux-ci étaient bébés; - les 'ex' qui s'attendrissent sur le sort de celui qu'elles ont mis à la porte de chez elles, sont rarissimes, - de plus un jeune yuppie qui réussit sa carrière ne trouve jamais le temps de se mettre ainsi si longtemps à la disponibilité de son vieux père mourrant. Pour terminer, ce que je regrette le plus dans ce film c'est le fait que le scénariste a cru bon de trouver comme solution, pour soulager les souffrances physiques et morales des dernières semaines du souffrant, de lui faire absorber de l'héroïne. Cela laisse à long terme un message pervers à tous les spectateurs que c'est une solution, alors que ce n'en est évidemment pas une. La façon de s'approvisionner en héroïne, dans les milieux interlopes, est également un mauvais choix du script. D'autre part, il est faux de croire qu'en sortant des gros billets on peut résoudre des problèmes comme faire aménager une meilleure chambre d'hôpital ou retrouver un PC volé. Mais ne boudons pas notre plaisir d'avoir vu malgré tout un film où l'on ne s'ennuie pas une minute et où l'accent québécois des jeunes intellectuels est délicieux. Un film qui fait réfléchir également. Même si l'on est encore loin de la création jubilatoire de petits bonheurs d'Amélie Poulain. 13.10.2003

Publié le 12 octobre 2003
Courrez voir ce film franco-canadien qui sort complètement des sentiers battus. Le réalisateur Denys Arcand a fait appel à des acteurs (Rémy Girard, Stéphane Rousseau, Louise Portal, Marie-Josée Croze) qui nous étaient inconnus mais dont le jeu, criant de vérité, mêlé au délicieux accent québécois, nous a transportés. Les dialogues éblouissants dignes d'un Michel Audiard , le scénario on ne peut plus original, les réminiscences de nos jeunes années, l'amitié vraie, les sentiments réels, une émotion célinienne, un mélange détonnant de générations où culture, drogue et euthanasie parviennent à faire bon ménage, tout cela fait de ce film un film hors normes et enchanteur. Alors que la mort rôde du début à la fin du film, elle est progressivement vaincue par les souvenirs, l'amitié, l'amour et, paradoxalement, la joie de vivre ! Andrés Garcia a certes raison de souligner dans sa critique l'ironie finale du film qui tente de nous convaincre des bienfaits de l'euthanasie. Nous sommes loin d'en être partisans. Mais comme ce ne sont pas toujours les bons sentiments qui font les bons livres, ce n'est pas toujours le thème d'un film qui fait le bon film. Or, malgré notre refus de la drogue dans lequel nous rejoignons Veronica Guerin et de l'euthanasie, nous tenons à souligner les qualités de ce film qui, réellement, vaut le détour.

Publié le 10 octobre 2003
Tout paraît stupide et grotesque au début avec la présentation des personnages et la corruption des responsables d'un hôpital aussi sinistre que le NHS anglais. Le fils, un broker, avec son cell phone, qui discute un SWAP dans un corridor est un peu pesant. Les poulettes du père qui viennent soutenir le vieux coq mourant montrent que ce film est mal fait. Soudain, on se réveille, et le film aussi!! Aprés quarante minutes on reçoit tout en pleine figure et le thème de la famille unie et solidaire, les vrais amis qui sont là quand on a besoin d'eux, l'euthanasie et la dédramatisation de la mort, et finalement le sens de la vie pour chacun, tout ça nous prend de court et nous sert la gorge. C'est un peu comme si on sifflait la fin de la récréation. Le non-sens de la vie pour le père comme celui du film pour le spectateur, ou la priorité des marchés financiers pour le broker s'autodétruisent et un gigantesque élan d'optimisme et d'espoir humain apparaît. Remarquable contraste pour faire passer un thème simple mais nécessaire. Vaut le détour

Publié le 10 octobre 2003
Bordel!!! J'en reviens pas! J'en ai eu les larmes aux yeux sur 2 ou 3 scènes (ceux qui l'ont vu reconnaitront peut-être ce de quoi je parle). Ca n'étaitplus arrivé depuis une éternité. J'ai accroché du début à la fin tellement ce film est intelligent et surprenant à la fois, sarcastique, drôle, émouvant, passionnant, dérangeant, transcendant euuuuuuh, enfin bon, je vais arrêter là, j'ai adoré, et la musique de fond dans le film me bercait aussi. A voir, sans aucun doute, et même avant d'autres films que vous mettriez en priorité!

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