Les Premiers, les Derniers
Réalisateur:
Origine:
- Belgique
Genre:
- Comédie dramatique
Année de production: 2015
Date de sortie:
24/02/2016
Durée: 1h38
Synopsis :
Dans une plaine infinie balayée par le vent, Cochise et Gilou, deux inséparables chasseurs de prime, sont à la recherche d’un téléphone volé au contenu sensible. Leur chemin va croiser celui d’Esther et Willy, un couple en cavale.
Et si c’était la fin du monde ? Dans cette petite ville perdue où tout le monde échoue, retrouveront-ils ce que la nature humaine a de meilleur ? Ce sont peut-être les derniers hommes, mais ils ne sont pas très différents des premiers.
Avis des internautes du film Les Premiers, les Derniers
Publié le 2 mars 2016
Voilà un film belge au casting international remarquable, et ce n'est pas tous les jours qu'on peut dire ça ! Il y a l'apparition surprise de ce monstre sacré qu'est Max Von Sydow, des paysages incroyables filmés comme s'ils étaient sortis tout droit d'un tableau de Hopper, les codes du western (d'ailleurs Bouli décrit son film comme un western crépusculaire) on a affaire ici à un film profond, humain, qui est certes lent par moments, mais qui laisse une trace dans nos esprits de longs jours durant. Je l'ai vu en avant première à Bruxelles, dans une salle pleine et j'y pense beaucoup depuis. L'histoire est très simple et est finalement assez anecdotique car Bouli s'en sert comme prétexte pour parler du vrai propos du film: qu'est ce que la vie ? pourquoi sommes-nous là ? J'ai beaucoup aimé et je pense qu'il parlera à beaucoup
Publié le 28 février 2016
Ce film a tout du road-movie, même s’il emprunte souvent les sentiers du film noir ou du western crépusculaire, tout en évoluant allégrement dans une dimension spirituelle et parfois même religieuse. Attention, il ne s’agit pas ici d’être plus catholique que le pape, tant certaines personnes risquent de ne pas trouver à leur goût le Jésus de Bouli Lanners, qui n’hésite pas à jouer de la gâchette pour aider son prochain.
Les paysages désolés, les infrastructures abandonnées et les ciels plombés de la Beauce servent de magnifiques écrins à ce qui pourrait s’apparenter à la fin d’un monde, ou du moins la fin d’un cycle, à moins que ce soit la fin d’une vie. Une trajectoire qui pourrait sembler toute tracée si la vie n’était pas faite de rencontres ; un agencement d’individus à un moment donné, qui parfois sont comme des planètes qui se cognent assez durement que pour s’anéantir, qui d’autres fois sont comme des planètes qui se frôlent sans conséquence apparente, mais qui pourtant feront dévier leur centre de gravité. Car si nous commençons le film dans un monde à l’agonie, dans lequel la solitude, la fugacité de la vie et le doute se font la part belle, ce n’est que pour mieux adopter ensuite une certaine forme de résilience et de rédemption dans son cheminement. Et si l’espoir et l’optimiste étaient possibles ? Semble nous dire Bouli Lanners, qui signe ici son film le plus personnel (c’est lui qui le dit) et le plus abouti de sa courte filmographie (c’est moi qui souligne). Un très joli film, dans lequel même les silences sont habités.
Publié le 27 février 2016
Si « Les premiers, les derniers » est présenté comme une comédie dramatique, nous aurons plutôt tendance à dire qu’il s’agit d’une comédie poétique remplie d’espoir. En effet, le dernier film de Bouli Lanners est rempli de tendresse, d’humour, de lumière et d’humanité… Ecran et toile vous en parle sur : http://www.ecran-et-toile.com/feacutevrier-2016/les-premiers-les-derniers
En bonus,dans notre avis, vous trouverez un fichier téléchargeable reprenant les questions-réponses posées au réalisateur lors de l'avant première de ce vendredi 26 février ;-)
Publié le 27 février 2016
A la vue de son dernier essai on ne peut mettre en doute la sincérité de Bouli Lanners mais à travers celle-ci transpire une certaine naïveté. Son humanisme prend peu à peu le dessus jusqu’à être en porte-à faux avec son ambition première qui est clairement le thriller apocalyptique. Ainsi on croit difficilement à Dupontel quand il regarde passivement sa voiture se faire massacrer. Les scènes édifiantes de ce genre se multiplient jusqu’à figer totalement la mise en scène. Et à donner à l’ensemble ce sentiment d’artifice tant le manque de cohérence finit par être la vraie signature de ce film un rien fantasmé.
Jean Vanlaer