Camille Claudel 1915

Origine:
  • France
Genres:
  • Biopic
  • Drame
Année de production: 2013
Date de sortie: 22/01/2014
Durée: 1h35
Tout public
Synopsis : Hiver 1915. Internée par sa famille dans un asile du sud de la France – là où elle ne sculptera plus – chronique de la vie recluse de Camille Claudel, dans l’attente d’une visite de son frère, Paul Claudel.

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Photos du film Camille Claudel 1915

Avis des internautes du film Camille Claudel 1915

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Publié le 25 mai 2014
juliette binoche est une excellente actrice comme d'habitude.

Publié le 22 mars 2014
Le film de Camille Claudel réalisé par Bruno Nuytten en 1988, avec ISABELLE ADJANI et GERARD DEPARDIEU, raconte l’histoire de toute la vie de l’artiste jusqu’à son internement. Le film au presque même nom, CAMILLE CLAUDEL 1915, de BRUNO DUMONT sorti en JANVIER 2014 sur les écrans belges, avec JULITTE BINOCHE dans le rôle principal, raconte seulement mais de manière strictement complémentaire le malheureux internement de l’artiste. Internement qui durera 33 ans. Si CAMILLE CLAUDEL et sa vie ont été passionnantes les deux films ne dégagent pas ce sentiment. Ce sont deux films à la limite du documentaire autobiographique. Mais l’important n’est pas là. L’essentiel est dans le sentiment de révolte que dégagent les deux films. Un sentiment de révolte à plusieurs titres. Comment une mère peut-elle arriver à détester sa fille au point de la haïr durant la vie de son père (que CAMILLE avait déçu mais qui malgré tout l’aimait profondément et la soutenait dans le difficile choix que d’être une artiste) et de tout faire pour l’enfermer dans un asile à la mort du papa de CAMILLE (seulement une semaine plus tard) ? S’il semble vrai que CAMILLE CLAUDEL souffrait d’une certaine démence cette dernière ne représentait pas une pathologie lourde justifiant un internement. Que du contraire le médecin même de l’hôpital psychiatrique avait recommandé à la mère de CAMILLE un retour à la maison et ce même dans un but thérapeutique. PAUL CLAUDEL et CAMILLE étaient du temps de leur jeunesse fort proches. Même très proches. Seulement le temps et la carrière de « MONSIEUR LE DIPLOMATE » vont les éloigner peu à peu. « MONSIEUR LE DIPLOMATE » aura bien d’autres chats à fouetter que de s’occuper de sa sœur : il voyagera beaucoup et deviendra l’écrivain que l’on connait. En 33 ans d’internement de CAMILLE CLAUDEL il n’aura le temps que la visiter, courtement, que 15 petites fois. Chaque visite était courte et parsemée de leçons de morale : fait pas ci, fait çà etc….PAUL CLAUDEL n’aura jamais eu la présence d’esprit de faire sortir CAMILLE de son internement après la mort de leur mère. Pendant la deuxième guerre mondiale les hôpitaux avaient des difficultés à nourrir leurs pensionnaires. Ici non plus pas le moindre geste de la part de son frère. CAMILLE terminera même par mourir non pas de vieillesse ou de maladie mais de faim. Son frère ne viendra même à ses obsèques et la laissera être enterrée dans la fosse des indigents de l’asile. Si PAUL CLAUDEL a été un grand écrivain il aura été surtout un pauvre type, un bien piètre frère et surtout pas un homme. CAMILLE CLAUDEL 1915 a été projeté très peu de temps dans l’ensemble des salles francophones. Bien plus longtemps dans les salles flamandes. Les francophones n’auraient-ils rien à cirer de CAMILLE CLAUDEL ??

Publié le 21 février 2014
Un beau film austère, sans concessions et révoltant, notamment par l'attitude qui transparait du personnage de Paul Claudel, frère de Camille.

Publié le 30 janvier 2014
25 ans après Camille Claudel de Bruno Nuyten, c’est au tour de Bruno Dumont de revenir sur la vie de la sculptrice, internée en 1915 à l’asile de Montdevergues, près d’Avignon. A l’origine de ce projet, il y a Juliette Binoche, qui avait manifesté son envie de tourner sous la direction du réalisateur. Très vite, le sujet s’est imposé : les âges de Camille et de l’actrice correspondant, c’est aux alentours du début de la cinquantaine que nous suivrons les traces de l’artiste. Camille est une femme dépressive qui souffre de solitude alors qu’elle est surveillée jour et nuit à l’asile où elle doit s’accommoder de la présence constante d’aliénés. Seule en n’étant paradoxalement jamais isolée : une solitude de tous les instants ponctuée de cris, de rires absurdes, de pleurs, de bruits de percussion répétitifs. Camille est une femme enfermée contre son gré dans un asile de fous, à la demande de sa famille. Elle ne comprend pas les raisons de son internement et ne désespère pas de pouvoir être libérée un jour. Elle attend avec impatience la venue de son frère, Paul Claudel, qui viendra lui rendre visite après cinq années d’absence. Paul Claudel, bien que tout illuminé par sa foi, n'éprouve aucune compassion pour sa sœur. Et malgré l’insistance du médecin qui intercède à la faveur de Camille en demandant sa libération, il ne sera jamais entendu par la famille, qui refusera toujours de répondre favorablement à cette demande. Pour coller au plus près de la vie de Camille Claudel, Bruno Dumont tournera dans des vrais décors avec de vrais handicapés mentaux, de façon à approcher le plus près possible l'essence même de la maladie mentale. Le réalisateur aurait pu aborder l’internement abusif, l’abus de confiance, la place de la femme dans la société de cette époque. Mais il s’attarde avant tout sur le visage de Juliette Binoche, qui pleure, qui prie, qui écrit des lettres, qui monologue parfois, sourit rarement mais se désespère souvent. Dire que ce film est âpre est un euphémisme, tant l’attente, l'affliction et la solitude de l’enfermement en sont les thématiques principales. La radicalité de ton et le propos austère seront compensés par la beauté des lieux et des paysages sans oublier cette volonté d’atteindre au plus près la vérité de l’aliénation mentale et de l'enfermement arbitraire d'une femme devenue gênante pour sa famille.
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