C'est vrai que District 9 était un film bien plus intéressant que celui-ci. Le message ici se fait rapidement phagocyter par les scènes d'action et les effets spéciaux.Voulant plaire à un large public, le réalisateur perd un peu de son âme :bien sûr, on retrouve les décors de bidonvilles et quelques moments un peu plus mordants mais on imagine bien le scénariste inventer, pour étoffer le public, une jeune amie d'enfance retrouvée, ajouter une tite fille malade aux yeux si doux raconter une belle histoire d'hippopotame et cela déforce le film et c'est bien dommage.

Aucun doute possible Elysium est une daube intersidérale, une de plus. Une fois son beau décor apocalyptique posé Blomkamp n’a plus rien à nous dire et ça se voit assez vite. Sans aucune conviction il recycle tous les poncifs du film d’anticipation. Jamais il ne semble en mesure de prendre à son compte ce projet qui très vite lui échappe complètement. L’emballement narratif final est symptomatique de ce manque de maitrise. Le metteur en scène a jeté l’éponge et tente de sauver les meubles en accélérant le rythme et en enfilant les scènes d’action forcément convenues. Mais c’est dans la direction d’acteur que l’échec est le plus spectaculaire. Matt Damon est dans l’indifférencié total, Jodie Foster est en dessous de tout comme à son habitude et William Fichtner préfère ne pas jouer du tout. Quant à Shartlo Copley il faudrait inventer des mots nouveaux pour qualifier la débilité crasse de son interprétation. Seuls les robots ne sont pas trop mal. Adieu Mr Blomkamp.

Terriblement mauvais... Autant j'avais aimé le ton décalé et le regard neuf de District 9, autant rien n'est à sauver dans Elysium. Personnages creux et sans aucun mobile (des méchants riches, des gentils pauvres, point, aucune nuance), histoire tirée par les cheveux au potentiel gâché par des allusions politiques à peine voilée (pour ne pas perdre le spectateur débile de base, les migrants parlent même espagnol)! Mais que viennent faire Matt Damon et Judie Foster dans cette galère?

L'univers décrit est intéressant et on retrouve certains aspects de District 9 comme la couleur ocre des bidonvilles. On aimerait bien que l'auteur développe la description de ce monde mais ça aurait pris trop de temps pour un long métrage normal. Le film est bien jusqu'à ce que le héros embarque pour Elysium. Là, ça devient un film d'action que je trouve incohérent sur de nombreux aspects. Je trouve la fin nunuchissime. D'ailleurs, en y réfléchissant, le problème de surpopulation qui accable la planête eu début du film ne va pas se résoudre vu la fin sucrée de l'histoire.

Ouvrier à la chaîne dans une usine servant Elysium, station spatiale où les riches vivent dans luxe extrême après avoir fuit la terre polluée, Max tente de rester loin des ennuis lui ayant valu un gros casier. Un accident va l'irradier et la seule solution est d'aller utiliser une des machines médicales d'Elysium vu le peu de cas fait de la vie des pauvres sur terre. Il va dès lors prendre tous les risques pour y aller et ainsi atteindre son vieux rêve d'enfant. Scénario déjà vu et minimaliste avec une bonne pincée du film District 9 du même réalisateur. Bon divertissement néanmoins aidé par un bon rythme, de belles actions et de bons acteurs.