40 ans, mode d'emploi

Titre original: This is 40
Origine:
  • États-Unis
Genre:
  • Comédie
Année de production: 2012
Date de sortie: 13/03/2013
Durée: 2h14
Tout public
Synopsis : Seul homme à la maison, Pete est marié depuis des années à Debbie avec qui il a eu deux filles, Charlotte et Sadie, âgées de 8 et 13 ans. Pete aura bientôt 40 ans et le bilan est rude : Unfiltered Records, la maison de disques indépendante qu’il a créée, bat de l’aile, son père Larry, qui a récemment, et artificiellement, engendré des triplés, compte éhontément sur son soutien financier pour nourrir cette nouvelle famille, et à la maison, la vie n’est pas non plus un long fleuve tranquille. Le quotidien avec Debbie et les filles est une série de conflits et de complications sans fin. Quant à Debbie, elle a ses propres difficultés professionnelles et filiales. Elle essaie opiniâtrement d’être une épouse et une mère parfaite, mais elle a un mal fou à négocier le virage de la quarantaine. Et pour couronner le tout, leur aînée est en pleine crise de puberté. Pete et Debbie ont atteint l’âge où le pardon, à eux et aux autres, et le lâcher-prise sont des conditions sine qua non pour parvenir à profiter du reste de leur vie... en évitant d’en passer par le meurtre.

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  • 1
Publié le 18 avril 2013
Judd Apatow est en pilote automatique depuis les fades et mécaniques "Wanderlust" et "Five-Year Engagement" (2012) et sa production s'affaisse à chaque nouveau titre dans une léthargie qui repousse -c'est bien là son seul mérite- les limites de la-comédie-pas-comique. Où est passée la régression tendre de « Superbad », la peinture du mâle américain mélancolique de « Forgetting Sarah Marshall », le burlesque stone de « Pineapple Express » ? Le spin-off du couple modèle joué par Paul Rudd et Leslie Mann, seconds rôles de « Knocked Up/En Cloque Mode d'emploi » à l'heure de la crise de la quarantaine avait du bon sur le papier et semblait signer un retour aux affaires te(i)nté par l'autobiographie. Las! La mollesse de l'humour dans la plupart des scènes (quelques répliques décochées qui font mouche localement), le manque de rythme de l'ensemble (qui s'étend sur 2h20), la tendresse vacharde pour ces quarantenaires qui pètent au lit et fument en cachette n'a de réponse que dans la rigidité et les manques du découpage, parfois franchement maladroit (au magasin de Sandie, au barbecue final), qui peine à raccorder le plus basique des champ/contre-champs, et deviennent irritants. Et si Leslie Mann écarquille ses grands yeux à longueur de scènes et Paul Rudd semble avoir avalé une boite de Prozac (il n'y a qu'à comparer avec sa jubilation en surfeur crétin dans « Forgetting Sarah Marshall »), les filles Apatow sont adorables dans leurs excès de potacherie. Mais quand les enfants se bornent à jouer aux enfants et les adultes aux adultes, c'est le signe que quelque chose de ce jeu de masques avec la façade lisse prônée par la société et sa marge s'est irrémédiablement perdu. Autant dire que le système Apatow est proche de la dissolution totale, et que tout y glisse lentement vers l'agacement : la photo de studio aseptisée, qui fait ressembler chaque scène à une pub pour Ricorée et pas à une version critique du rêve de réussite américain, le conformisme petit-bourgeois vers lequel aspirent tous les personnages, l'absence d'idée et d'inventions de mise en scène, surtout dans la bande son, de relief dramatique, la monotonie de la tonalité. Les quelques bonnes vannes sont du niveau d'un stand-up généralisé où chacun jouerait pour lui seul, et la semi-improvisation coutumière de la tribu de comédiens ne s'harmonise jamais dans une vision d'ensemble qui la sous-tendrait: voir la scène où Leslie Mann fait avouer le vol de 12000$ à son employée jouée par Charlyne Yi, complètement perchée, dans un grand mais solitaire et trop court effort de cabotinage. Ça ne veut pas dire que chaque scène est ratée, il y en a même quelques réussies ci et là, et plutôt dans la première demi-heure, mais quand elles le sont elles ressemblent à des petits sketches qui, même enfilés les uns aux autres, peineraient à faire décoller le film de son horizon de chronique bardée de (dé)notations de la culture populaire américaine. Le seul plan réellement effectif émotionnellement est celui où le couple sort de la réunion de la médiatrice parentale de l'école, l'air abattu, avant d'entrer et repartir chacun dans une voiture différente, sans communiquer, mais Apatow s'y montre plus proche d'Antonioni que de Woody Allen. Pour signifier la déflation constante de l'ensemble, une scène de fête d'anniversaire vire au rire jaune, si bien que quand Jason Segel débarque avec son abattage en gourou de la gym -et de la séduction, on dirait un frère Marx égaré chez Abbott et Costello.

Publié le 16 mars 2013
Sentiments assez mitigés dans cette comédie axées sur les difficultés liées à la quarantaine et à la vie en générale. s'il y a quelques bons moments, il y a malheureusement un peu trop d'épisodes où il y a des longueurs et des manques de rythme. Un montage plus court aurait été un plus.
  • 1

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