La Rafle
Réalisateur:
Synopsis :
Joseph a onze ans. Et ce matin de juin, il doit aller a l'école, une étoile jaune cousue sur sa poitrine ... Il reçoit les encouragement d'un voisin brocanteur. Les railleries d'une boulangère. Entre bienveillance et mépris, Jo, ses copains juifs (comme lui), leurs familles, apprennent la vie dans un Paris occupe, sur la Butte Montmartre, ou ils ont trouve refuge. Du moins le croient-ils, jusqu'à ce matin du 16 juillet 1942, ou leur fragile bonheur bascule... Du Vélodrome d'Hiver, ou 13000 juifs rafles sont entasses, au camp de Beaune la Rolande, de Vichy a la terrasse du Berghof, "la Rafle" suit les destins réels des victimes et des bourreaux. Tous les personnes du film ont existé. Tous les évènements, même les plus extrêmes, ont eu lieu cet été 1942.
-
7.5/10 Cote de du film La Rafle
Avis des internautes du film La Rafle
Publié le 19 mars 2010
Magnifique film. Dommage qu'il y ait une sorte de happy end les 5 dernières minutes. Excellente prestation de tous les acteurs, particulièrement Mélanie Laurent. Il faut voir ce film et le faire voir par les jeunes.
Publié le 15 mars 2010
La Rafle
Rosalyne Bosch reconstitue, pour la première fois au cinéma, une des pages les plus noires de l’histoire de France. 13.152 Juifs (retenez ce chiffre), arrêtés en pleine nuit et en plein Paris, par la police française pendant la nuit du 16 juillet 1942 (retenez cette date). Une impitoyable razzia plus connue sous le nom de « Rafle du Vel’ d’Hiv’ ».
C’est en effet dans ce vélodrome, détruit en 1959, qu’ont été parqués pendant 3 jours, sous les ordres du Président Pétain, de son ministre Laval et de celui qui restera l’ami de François Mitterand, René Bousquet, eux-mêmes aux ordres de la Gestapo d’Hitler, celles et ceux qui allaient être déportés et exterminés pour la seule raison qu’ils étaient Juifs. Parmi eux un tiers d’enfants, parce qu’à la question qu’on lui posait, Laval écrivit de sa propre main: « Les enfants aussi ».
Rosalyne Bosch, comme Beate Klarsfeld, ni juive ni tout à fait française, incitée par son mari, le producteur du film Ilan Goldman, à honorer la mémoire de ces victimes innocentes , s’est fait un devoir de rappeler au monde qu’il y eut des Français pour être complices de ce carnage et, heureusement, d’autres Français pour aider près de 10.000 Juifs à y échapper. Peut-être intimidée par l’ampleur de la tâche, elle a choisi d’illustrer ce sinistre épisode de la Shoah, aussi fidèlement que possible. En nous faisant accompagner le calvaire de ces victimes, depuis l’imposition du port de l’étoile jaune jusqu’à leur internement au camp de Beaune-la-Rolande dans le Loiret. Un scénario forgé, avec l’assistance de Serge Klarsfeld, pendant deux ans et demi en s’appuyant notamment sur les récits authentiques de deux survivants privilégiés : le petit Joseph Weissmann, aujourd’hui septuagénaire, et l’héroïque infirmière Annette Monod décédée en 1995 après avoir heureusement laissé des interviews relatant comment elle soigna ces raflés du Vel d’Hiv ‘jusqu’au Loiret et a pu retrouver après la guerre quelques rares survivants à l’Hôtel Lutetia.
Pas facile, à partir du moment où Rosalyne Bosch a fait le choix délicat de la fiction, de naviguer entre le pathos, la larme à l’œil, le témoignage rigoureux et le didactisme historique. Comment, sans les moyens et le savoir-faire d’un Spielberg, mettre en scène sans trahir la vraisemblance, une opération aussi gigantesque, bouclée si rondement et qui a mobilisé autant de monde côté victimes et côté bourreaux ?
Heureusement, la qualité des acteurs choisis a permis de sauver la mise. Mélanie Laurent dans le rôle de l’infirmière protestante Monod, vibrante d’ émotion. Jean Reno, sobre et digne en médecin juif Sheinbaum qui soigna jusqu’à l’épuisement et sans moyens, malades et blessés. Sylvie Testud, poignante en mère enceinte arrachée à ses enfants. Gad Elmaleh en Juif communiste si convaincu que la France était le pays des Droits de l’Homme. Thierry Frémont en généreux capitaine des pompiers qui permit d’abreuver à la lance d’incendie ces milliers de prisonniers assoiffés par la chaleur de l’été 42. Catherine Allegret en concierge d’immeuble qui alerta le quartier de la traque des policiers. Le jeune Hugo Leverdez dont la tête et le sourire rappellent tant le jeune Poujouly des Jeux Interdits. Et tous ces acteurs de l’ombre : celui qui joue le curé à l’étoile jaune, ceux à qui l’on a fait la tête d’Hitler, de Pétain, d’Eva Braun et tant d’autres qui ont accepté de participer à la reconstitution historique d’un crime collectif que la France a mis 68 ans à porter pour la toute première fois à l’écran dans sa véritable dimension.
Certes, on peut ergoter et faire à Rosalynd Bosch tous les reproches qu’on veut sur les faiblesses de son scénario ou le classicisme de sa mise en scène. Pas celui en tout cas d’avoir enfin tendu à la France le miroir dans lequel elle a trop longtemps répugné à se regarder. A nous, à nos enfants et aux générations qui ne devront pas oublier, d’y regarder à notre tour.
Jack P. Mener
Contact J avril 2010
Publié le 15 mars 2010
Triste et émouvant du début à la fin. Un film qui nous explique comment on a pu en arriver là sans donner raison ni tord à personne.
Une histoire et un scénario efficace mais avec des dialogues parfois un peu bateau.
A aller voir très certainement mais équipé d'un paquet de mouchoirs.
Publié le 14 mars 2010
Merveilleux, bouleversant et écœurant: comment a-t-on pu faire ça ? A voir!
Vinvon