Morning Glory
Réalisateur:
Origine:
- États-Unis
Genres:
- Comédie
- Romance
Année de production: 2010
Date de sortie:
13/04/2011
Durée: 1h42
Synopsis :
Bien qu’elle soit jeune, jolie, dynamique et ambitieuse, Becky Fuller est en pleine traversée du désert professionnelle et sentimentale. Aussi, lorsqu’on propose à cette productrice TV de reprendre "Daybreak", la matinale la moins regardée du pays, elle accepte le défi sans hésiter. Pour booster l’audience, elle décide d’engager Mike Pomeroy, le journaliste de légende de la chaîne. Mais le charisme de Mike n'a d'égal que ses caprices de star, et ses relations sont électriques avec Colleen Peck, sa co-présentatrice. Les coups bas hors-plateau s’accompagnent très vite de petites phrases assassines à l’antenne… Dans le même temps, Becky craque pour un producteur de la chaîne, mais sentiments et travail ne font pas toujours bon ménage. Parviendra-t-elle à sortir l’émission de l’impasse et à trouver l’amour ?
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5.0/10 Cote de du film Morning Glory
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2.5/10 Cote de du film Morning Glory
Avis des internautes du film Morning Glory
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Publié le 13 avril 2011
Avec son beau casting et son réalisateur Roger Michell ('Coup de foudre à Notting Hill'), « Morning glory » aurait pu être une comédie très sympa si elle s’était juste contentée de nous faire rire grâce à ses dialogues vifs et aux prestations d'Harrison Ford et Diane Keaton.
Seulement, Aline Brosh McKenna (la scénariste de « Le Diable s'habille en Prada »), nous livre une trame bien plate où elle recycle son ingrédient favori : la jeune godiche dynamique. Le résultat n’est pas plus original qu’un plat préparé.
Après seulement quelques scènes, le personnage de la jeune et (trop) dynamique Becky Fuller (une Rachel McAdams qu'on laisse surjouer en permanence), loin de devenir attachant, finit par agacer.
« Morning Glory » aurait aussi pu être une bonne satire du monde impitoyable de la TV, seulement la position de la scénariste et du réalisateur n’est vraiment pas très critique vis à vis de ce monde impitoyable, au contraire, ils semblent le défendre. Ainsi, devenir un bon petit conformiste serait la clé de la réussite (et du bonheur !)
Le propos du film apparaît presque comme de la propagande, nous abreuvant d’une pseudo morale très américaine qui veut sournoisement nous faire croire qu'il est nécessaire (même normal) pour les jeunes de s'acharner au travail jour comme nuit et n’avoir aucune vie privée. Et si comme Becky, on se fait soudainement virer (crise oblige !), alors même qu’on attendait une promotion, on reste positifs et on recommence joyeusement à se refaire saigner au nom du profit.
Le comble du pathétique, c’est qu’alors même que le film a la prétention de nous refourguer une morale, il contient plusieurs éléments dont la moralité est plus que discutable... Par exemple, le grand reporter aux huit Pulitzer qui accepte finalement de faire un énorme compromis et présenter des infos-poubelle. Ou Becky, qui pour réussir à faire grimper l’audimat de ‘Daybreak’, émission matinale initialement consacrées aux infos et à la météo, oblige ses collaborateurs à se ridiculiser sans cesse et transforme l’émission en show de divertissement ‘trash’ (ce qui sous-entend bien sûr qu’on considère le public comme une bande de débiles). Mais tout cela ne semble nullement préoccuper ni scénariste ni réalisateur…
Le seul intérêt de cette comédie (s’il faut vraiment en trouver un…) sont les répliques ou piques que se lancent les deux co-présentateurs TV interprétés par H. Ford et D. Keaton, et l’interprétation d’Harrison Ford qui est très convaincant dans le rôle de l’ex grand reporter devenu aigri et grincheux (comment ne pas voir là un parallèle avec Harrison Ford lui-même, qui trop vieux pour jouer les Indiana Jones doit se contenter de petits navets sans intérêt, à l’instar de son personnage obligé de présenter une stupide émission télé ?)
Bref, « Morning Glory » est à éviter, sauf si vous tenez absolument à gonfler le nombre d’entrées de ce genre de films à première vue inoffensifs mais en réalité nuisibles, et qui ont déjà beaucoup trop envahi les écrans européens.
- 1
Cityhunter