J'ai trouvé ce film nul, pis, je me suis ennuyé. Excepté deux ou trois perles d'écriture, le reste est d'une convenance sans fond. Ce film n'est pas neuf et le regard d'Amanda Sthers est loin d'être nouveau ou novateur.

Je vais te manquer de Amanda Sthers. (avec notamment Anne Marivin, Carole Bouquet et Pierre Arditi.) Très mauvaise traduction du titre, traduit avec faute comme peuvent le faire les Flamands qui traduisent en français. « We will miss you » se traduit « Tu vas nous manquer » et non « Je vais te manquer ». Une grosse faute de cinéma aussi tout à la fin quand la boîte de pilules pour se suicider est montrée une première fois vide et 10 minutes plus tard aux 4/5èmes vide. Drôle de film pour le reste. Si j’avais été devant mon écran de télévision, après 15 minutes j’aurais quitté mon siège tant les personnages étaient impossibles à identifier et tant c’était pelant. Puis subitement on comprend que la dizaine de personnages dont on décrit la vie et le projet immédiat se rendent tous en un endroit qui transite par l’aéroport de Roissy à Paris. Pour s’en aller vers ou pour revenir de Montréal. Et cela devient intéressant. Mieux cela devient amusant, et bien tourné. Agréable à suivre. Le tout reste un peu confus mais voilà un excellent prétexte à tourner des dizaines de toutes belles scènes amusantes. On s’attache à quelques personnages. L’écrivain qui s’abaisse à mettre mieux en exergue son propre livre dans la librairie de l’aéroport. Carole Bouquet qui choisit un suicide en douceur sur les beaux lacs des Laurentides plutôt qu’un dernier sursaut d’un an de vie de peu de qualité avec de la chimio. Et qui réalise qu'elle avait oublié que tant qu'elle n'était pas morte elle était encore en vie! Anne Marivin (la postière des ch’tis) qui crève l’écran quand elle attend tellement fort le grand Amour qu’elle le trouve en l’appelant au micro de l’aéroport. Son petit air bourgeois cruche et fermière d’opérette s’illumine d’une bouche et d’yeux craquants quand elle sourit largement de bonheur. La petite fille du couple Franco-Canadien séparé est attachante aussi. Les amies de Lia me font rire. Le psychiâtre interrogé par des caricatures de stupides policiers aussi. Même la musique surprenamment rétro (« Dadada » ou « les autres sont jaloux ») est prétexte à de toute belles séquences. De l’humour français dans sa plus belle tradition. En résumé, un film inégal, un peu brouillon, mais qui vaut la peine que l’on patiente un peu et qu’on le regarde jusqu’au bout. 7,6/10 Peu importe. 20090529