Shortbus
Réalisateur:
Synopsis :
Plusieures personnes fréquentent un club underground moderne, Shortbus, où s'expriment toutes les sexualités. Sofia est sexologue et n'a jamais connu l'orgasme. Avec son mari Rob, elle simule le plaisir depuis des années. Sofia croise Severin, une maîtresse dominatrice qui tente de l'aider. Parmi les patients de Sofia, James et Jamie sont un couple gay qui tente d'ouvrir ses relations sexuelles à un troisième partenaire. James propose une relation avec Ceth, mais Jamie reste sur ses gardes. James semble avoir un projet secret. Il est suivi par un mystérieux observateur, Caleb.
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2.5/10 Cote de du film Shortbus
Avis des internautes du film Shortbus
Publié le 22 novembre 2006
terrible ce film, je suis vraiment étonné de la qualité et du sens de l'histoire alors que l'image est très crue. Très intéressant à découvrir.
Publié le 22 novembre 2006
Les 10 premières minutes surprennent. Ce sont les scènes les plus pornos que j'ai vu....dans un film non pornographique. Passé cet étonnement, le film devient de plus en plus classique. Mais bon, ça ne plaira pas à tout le monde, c'est certain. On assiste à des soirées échangistes où des personnes sont à la recherche du plaisir sexuel ou du bonheur en général. Le film traite de l'homosexualitié, du sado-masochisme, du plaisir chez la femme etc...Et finalement le message est qu'il faut se libérer sexuellement et que rien n'est tabou. Je suis entièrement d'accord avec ce genre de message et le sujet du film est original et courageux. Mais bon, de là à dire que c'est un très bon film, c'est un pas que je ne franchirais pas....
Publié le 19 novembre 2006
"Shortbus" ou comment le sexe est tellement plus facile que l'amour. Et c'est à travers plusieurs personnages attachants que le réalisateur nous fait part de son message. Alors, oui, il y a du sexe. C'est cru mais jamais vulgaire. On assiste donc à un film terriblement humain, servi par des acteurs magnifiques et n'ayant pas froid aux yeux. Et c'est tant mieux.
Publié le 13 novembre 2006
Depuis toujours, le cinéma s’est placé aux travers d’œuvres fortes et existentielles comme témoin de son temps. Un révélateur qui met au pilori notre société sur ses heurts et malheurs et qui s’achève en venant coiffer cette morosité par un insolent optimisme.
Shortbus participe magnifiquement à ce genre cinématographique. C’est une jouissive chronique désespérée de deux couples et d’une célibataire très endurcie en panne d’une réelle sexualité. Nous les suivons jusque dans leurs débats les plus intimes au sens propre comme au sens figuré dans leurs quêtes du corps idéal. Ce même corps qui nous est montré de manière abrupte presque à l’état sauvage d’une beauté pudique et qui n’est que la représentation de l’autre que l’on espère toujours plus différent, performant et désirable.
Cette chasse à l’autre n’est en définitive qu’une conséquence de l’après 1968 où tous les tabous levés et toutes les aspirations permises, l’individu ne peut exister qu’à travers le besoin d’un absolu chimérique qui n’existe pas. On simule, on se blesse, on joue, on fanfaronne… On en oublie les vraies valeurs celle de vivre pour soi avec et au travers de l’autre.
Cette utopie sexuelle déniée, entre autre, suite du 11 septembre, jour où sont tombés les grands fantasmes qu’ils soient sexuels où non, retombe dès que l’individu se regarde et prend conscience d’une réalité qui certes n’est pas idéale mais apporte bien des satisfactions.
Mené avec un esprit frondeur, ce film touche infiniment et fait mouche même dans ce qu’il y a de plus cru. Les scènes sexuelles n’étant pas moins choquantes que les intentions purement égoïstes des uns et des autres. Et il suffit d’un incident pour que toute la ville se sente à nouveau « revivre » et que ces habitants tombent les masques libérant l’instinct primaire, celui qui révèle l’amour vrai et vient contredire le mensonge.
Subtil, d’une grande profondeur, d’une humanité sans calcul et très maîtrisé, Shortbus s’impose comme un film qui marquera sa génération.
debomadre