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Cycle Peter Lorre à la CINEMATEK !

Publié le 3 juillet 2014 dans Actu ciné

Considéré par Charlie Chaplin comme le plus grand acteur de tous les temps, Peter Lorre nous a quitté voici tout juste 50 ans. L'occasion pour CINEMATEK de lui rendre hommage à travers une large sélection de ses rôles, ainsi que le seul film qu'il ait réalisé.
Naturalisé américain en 1941, Peter Lorre est né en Autriche-Hongrie en 1904. Destiné par son père à embrasser une carrière de banquier, le jeune homme quitte le domicile familial pour s'adonner à sa véritable passion : la comédie. Il débute sur les planches à l'âge de 17 ans.

À la fin des années '20, il quitte Vienne pour Berlin où il travaille sous la direction de Bertolt Brecht, qui lui offre également son premier rôle au cinéma dans Un homme est un homme. La même année, Fritz Lang lui confie le rôle principal de son premier film parlant : M le maudit, dans lequel Lorre incarne un tueur psychopathe qu'il dote d'une émouvante ambigüité. Un rôle par lequel le comédien prouve son immense talent, notamment dans un final mémorable qui lui permet d'exprimer un jeu exceptionnel et qui, à lui seul, imposera Lorre comme l'un des plus grands comédiens de tous les temps.

L'arrivée d'Hitler au pouvoir contraint l'acteur, d'origine juive, à quitter l'Allemagne où il avait pourtant posé les jalons d'une carrière prometteuse. Il s'exile à Londres où Hitchcock lui offre un rôle dans L'homme qui en savait trop.
Dès l'année suivante, Peter Lorre s'expatrie aux États-Unis, où il entame une carrière de seconds rôles. Le plus souvent des rôles d'“étrangers” sinistres, auxquels l'acteur va donner une véritable envergure, investissant chacun de ses personnages d'une ambivalence propice à susciter l'effroi. Chaque apparition de Peter Lorre à l'écran, aussi brève soit-elle, marquera immanquablement les esprits, que ce soit dans Le faucon maltais, Casablanca, Échec à la Gestapo, Passage pour Marseille, ou encore Les conspirateurs.
Il faut se tourner vers la série B pour voir Peter Lorre retrouver le haut de l'affiche.

S'appuyant sur l'immense succès de la série Charlie Chan, détective chinois incarné par l'acteur suédois Warner Oland, la Fox décide de remettre le couvert et de porter à l'écran les aventures de M. Moto, agent secret d'origine japonaise, auquel le comédien va prêter ses traits le temps d'une dizaine de films.

A la fin de la Seconde Guerre, la carrière de Peter Lorre entame un lent déclin, et l'acteur tombe quelque peu dans l'oubli, obligé pour survivre de se tourner vers la télévision. Il fait toutefois encore quelques apparitions remarquées dans les grosses productions des studios hollywoodiens (20.000 lieues sous les mers, Plus fort que le diable, La belle de Moscou), mais c'est une nouvelle fois dans la série B, d'épouvante cette fois, que Peter Lorre livrera ses derniers grands rôles, jusqu'à devenir, aux côtés de Boris Karloff et de Vincent Price, l'une des figures emblématiques du genre (Le corbeau, Le château des loufoques, La bête à cinq doigts).

En 1951, Peter Lorre passe derrière la caméra pour réaliser son seul et unique film : L'homme perdu, qui, en faisant ressurgir les ombres et les clairs-obscurs de l'expressionnisme, évoque immanquablement le film auquel le comédien restera à jamais lié : M le maudit.
Morphinomane de longue date, Peter Lorre décède d'une attaque cardiaque à l'âge de 60 ans.

Découvrez le programme complet et toutes les infos sur le site de la CINEMATEK.


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