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Cycle 'Alain Tanner' à la CINEMATEK !

Publié le 13 mai 2014 dans Actu ciné

CINEMATEK propose une large sélection de l'œuvre d'Alain Tanner, la figure de proue du nouveau cinéma suisse.
Roemeense film Alain Tanner est considéré - avec Claude Goretta - comme la figure de proue du nouveau cinéma suisse. CINEMATEK propose une large sélection de son œuvre, avec l’acteur Jacques Denis (La salamandre, Jonas qui aura 25 ans en l’an 2000) pour invité le 10.05. Alain Tanner fait ses premières armes à Londres en compagnie de Claude Goretta, avec lequel il fréquente les cinéastes du Free Cinema et réalise son premier court métrage, Nice time, couronné d'un prix au festival de Venise 1957. Fort de ses premières réalisations pour la Télévision Suisse Romande, c'est en 1969 qu'Alain Tanner tourne son premier long métrage, Charles mort ou vif, dans lequel un petit bourgeois gagné par le dégoût décide de tout plaquer pour une vie bohème.

Contemporain de la vague soixante-huitarde, les films d'Alain Tanner critiquent une société sclérosée par le confort et l'ennui, à l'image des décors de cette Suisse trop domestiquée, étriquée, dont il brosse un portrait particulièrement sinistre dans Messidor. Des films articulés autour de personnages en rupture avec les valeurs matérielles de la société bourgeoise, cherchant à sortir du cadre institutionnel qui leur est imposé, lui préférant un idéal utopique. L'utopie devient même la question centrale dans Jonas qui aura 25 ans en l'an 2000, réflexion désabusée sur l'effondrement des idéaux soixante-huitards.

Dès le début des années '70, les films de Tanner se font remarquer dans de nombreux festivals où on se met à parler de l'irruption d'une Nouvelle Vague suisse dans le cinéma mondial. Indépendance de la production, narration déstructurée, radicalité du plan-séquence et du son direct, jeu non-naturaliste des comédiens, etc., autant de partis pris esthétiques qui évoquent effectivement ceux des nouvelles vagues des années '60. Autre caractéristique des films de Tanner, l'absence ou la concision du scénario, le cinéaste préférant porter son attention sur des détails qui échappent à la narration classique. Dans la ville blanche, tourné chronologiquement et sans scénario, est truffé de ces moments de hasard dus aux impondérables qui viennent inévitablement « perturber » la réalisation d'un film, et desquels surgissent de lumineux moments de grâce qu'il aurait été impossible de prévoir au moment de l'écriture d'un scénario.

Le cinéma de Tanner est un cinéma du risque, un risque que le cinéaste assume déjà dans le choix de ses sujets lorsqu'il décide de se confronter à la représentation de l'érotisme dans les trois films qu'il a réalisé pour Myriam Mézières. Des films sombres et tragiques comme Une flamme dans mon cœur, qui détonnent dans la filmographie du cinéaste. Une filmographie riche de quelque vingt films dont CINEMATEK vous propose une sélection avec l'assentiment du réalisateur.

Pour le programme complet et plus d'info sur les séances cliquez ici.

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