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Spielberg: "Je n'ai pas d'état d'âme"

Publié le 16 mai 2013 dans Actu ciné

Le président du jury du 66e Festival de Cannes apprécie de pouvoir juger les autres films à son tour...

Si quelqu'un peut réconcilier cinéphiles et grand public, c'est sans aucun doute Steven Spielberg. Le réalisateur d'E.T., Indiana Jones, La liste de Schindler, Jurassic Park ou Lincoln préside cette année le jury du Festival de Cannes. Tout le monde attend donc énormément de lui. Ce qui ne semble pas lui mettre la pression. « Je n'ai pas d'état d'âme, explique-t-il, élégant dans sa veste claire. On juge tout le temps les films qu'on va voir au cinéma. Ici, on les évaluera, on verra s'ils apportent quelque chose de radicalement nouveau. Nous sommes tous jugés à un moment donné et maintenant, c'est à notre tour de juger. »


Célébration, pas compétition


Et pourtant, il ne voit pas la quinzaine azuréenne comme une compétition. « J'ai toujours accepté le fait qu'il existe une compétition énorme entre les films pour attirer l'attention du public. Mais on ne peut pas comparer des pommes et des oranges, ce n'est pas juste. Un film dont le but est d'attirer le plus grand nombre de personnes en salle est différent de celui qui veut changer le regard sur la vie et sur les gens. Ici, nous avons des oeuvres qui parlent de différentes cultures, dans une manifestation culturelle mondiale: ce seront deux semaines de célébration et non de compétition. »


Détail croustillant: dans le jury, Spielberg se retrouve aux côtés d'Ang Lee, auquel il a souvent été opposé aux Oscars. « Nous sommes amis depuis longtemps. Nous n'avons jamais été concurrents mais toujours collègues. Et ça va continuer. Je l'admire beaucoup.Ici, on va voir des films, en débattre et proposer un résultat sans qu'il y ait de campagne à mener comme aux Oscars. Et ça, c'est un bol d'air frais. » 


Revoir Douze hommes en colère


Plutôt détendu, le président veut miser sur la discussion plutôt que sur le charme pour imposer ses idées. « Les liens entre personnes s'établissent ou pas. On ne peut rien y faire; Ce qu'il y a de bien avec un groupe multiculturel, même si nous ne parlons pas tous la même langue, c'est que nous avons un langage commun, celui du cinéma. Le reste dépendra des films, qui nous réunirons ou nous diviserons. »


Et en vue des grandes délibérations, il est prêt à sortir sa botte secrète. «Il va falloir que je revoie certains films comme Douze hommes en colère... » Qui sait, ce sera peut-être utile vu les fortes personnalités du jury.


P.L., à Cannes

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