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Les "esclaves de maison" de Tarantino font polémique

Publié le 15 janvier 2013 dans Actu ciné

Ces jouets "banalisent les horreurs de l'esclavage et ce que les Afro-américains ont connu."
Le dernier film de Tarantino, Django Unchained, qui relate l'alliance entre un chasseur de primes et un esclave pour libérer une femme des mains d'un terrible propriétaire de plantations, n'est pas du goût d'une partie de la communauté afro-américaine. Le réalisateur Spike Lee a été le premier à mettre le feu aux poudres en assurant qu'il ne verrait pas le film "par respect pour ses ancêtres". "L'esclavage américain n'était pas un western spaghetti de Sergio Leone. C'était un holocauste", s'est-il indigné.

Profitant d'une conférence de presse, Tarantino a répondu à cette critique assassine: "Nous avons seulement cherché à faire un film sur ce thème de la meilleure façon possible. Nous nous attendions à ce qu'il soit attaqué". Selon lui, le personnage de l'esclave "comprend le monde de la violence et du racisme aux Etats-Unis non pas avec la raison, mais avec les tripes, l'instinct et la violence".

Le réalisateur malmené déclara par ailleurs ne pas "vouloir perdre de temps" à répondre aux critiques. Le message est semble-t-il tombé dans l'oreille de sourds. Après le film, ce sont désormais les produits dérivés qui sont attaqués, et plus précisément deux figurines à l'effigie des personnages principaux Stephen (joué par Samuel L. Jackson) et Django (Jamie Foxx). Les deux figurines mises en cause portent en effet la mention: "Esclaves de maison", rapporte The Guardian.

Elles ont pourtant été validées par la boite de production du film, Weinstein Company, et produites par la Nationale Entertainment Collectibles Association. Mais cette maladresse est restée en travers de la gorge de plusieurs organisations pour les droits civiques. Pour Najee Ali, directeur du Project Islamic, ces jouets sont en effet "une claque dans le visage de nos ancêtres". "Nous avons été scandalisés (...) Ils banalisent les horreurs de l'esclavage et ce que les Afro-américains ont connu" s'insurge-t-il, demandant leur retrait immédiat de la vente.

De son côté le révérend Al Sharpton, fondateur du National Action Network, a dit trouver la commercialisation des ces figurines "extrêmement offensante pour nos ancêtres et la communauté afro-américaine."

Ces attaques nuiront-elles au long-métrage ? Réponse dès ce mercredi...


Laurence Bertels (avec AFP)




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