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L’héritier de Jason Bourne

Publié le 12 septembre 2012 dans Actu ciné

Jeremy Renner a bossé dur pour incarner le nouvel agent très secret
Ce matin-là, assis dans un confortable fauteuil, au cœur du jardin de la Villa Cartier, Jeremy Renner a de tout petits yeux. Il lape son café à petites gorgées, espérant sans doute en améliorer les effets. Pour autant, et même s’il est rentré fort tard de cette même Villa Cartier (où ont lieu les fêtes durant le Festival du cinéma américain de Deauville), il donne le change. Ses réponses, plutôt courtes au début, s’étoffent au fil des minutes. Dommage, donc, qu’on en ait eu si peu à partager.

Dans la scène d’ouverture de Bourne : L’héritage, vous nagez dans un lac gelé. Rassurez-nous : c’était du cinéma ?
Non ! C’était vraiment froid ! Mais j’ai plein d’amis scandinaves et je sais qu’ils ont l’habitude de faire ça, pour se détendre, le samedi ! À dire vrai, au fond de moi, j’étais quand même assez terrifié à l’idée de ce qui allait m’arriver.” (rires)

Physiquement, c’est le plus difficile que vous ayez eu à faire sur ce film… très physique ?
Me mettre en condition a été l’une des parties les plus importantes de ma préparation pour ce film. Surtout quand on sait que l’authenticité est une des bases de la saga des Bourne. Je devais vraiment me fondre dans ce personnage.

Quelle a été votre réaction quand on vous a proposé ce rôle ?
J’étais assez partagé : à la fois, j’étais très excité par l’idée et, en même temps, je me disais “Attends un peu, je ne vais pas jouer Jason Bourne dans un film qui s’appelle Bourne : L’héritage mais dans lequel Bourne n’apparaît pas.” Finalement, je me suis fait à l’idée, surtout après avoir lu le scénario dans des conditions assez spéciales.

C’est-à-dire ?
J’étais à Berlin, en train de tourner un film quand on m’a dit qu’on allait m’apporter le scénario. Un mec est arrivé de L.A., il est venu frapper à ma porte à minuit et me disant que j’avais deux heures pour le lire et qu’il reviendrait ensuite. Moi qui suis un lecteur très lent… J’ai tout dévoré et il est revenu. Franchement, j’ai trouvé ça très intelligent. Tony Gilroy (le réalisateur, NdlR) n’était pas guidé par l’argent ou l’idée d’une franchise mais par de vraies bonnes idées.

Même si vous n’incarnez pas le même personnage, avez-vous ressenti une certaine pression à l’idée de succéder à Matt Damon ?
Je savais que la comparaison risquait d’arriver sur le tapis, à un moment. Mais je ne voulais pas que cela m’influence dans le fait que je dise oui ou non au rôle. Mieux : la prestation de Matt, dans ces trois films formidables, m’a même aidé, d’une certaine manière, parce qu’on partait avec des antécédents solides.

Ces dernières années, tous les projets que vous avez touchés ont été des succès. Vous expliquez cela comment : c’est simplement de la chance, un bon agent, du talent ?
Oui, mais que s’est-il passé ? C’est incroyable, non ? (rires) C’est vraiment de la chance, mama ! Si on connaissait la recette, on l’appliquerait tout le temps. On veut tous faire de bons films… Je pense sincèrement qu’il y a une part d’intuition là-dedans aussi. Dans l’ordre, j’ai signé pour The Avengers, puis Mission Impossible, puis Hansel et Gretel et puis à nouveau The Avengers. Évidemment, on se doute que les gens vont aller voir ce genre de film, partout dans le monde. Mais, en plus, ce sont des personnages vraiment intéressants à interpréter.


Isabelle Monnart

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