Se glisser dans la peau d’une icône du septième art est en soi un exercice casse-gueule. Et encore plus lorsque l’icône en question n’est autre que Marilyn Monroe. Bien sûr, on peut prendre n’importe quelle top-modèle sexy, l’affubler d’une perruque blonde et lui demander de se déhancher en faisant “poupoupidou” pour faire croire que Marilyn est toujours bien vivante. Mais c’est le genre de ficelle qui marche pour une scène mais qui ne fait pas illusion sur la durée d’un film !

C’est dire l’ampleur du défi qu’a dû relever Michelle Williams (révélée par la série Dawson avant d’éclater ensuite au cinéma dans Brokeback Mountain ) pour My Week with Marilyn : ne pas seulement ressembler au sex-symbol et mimer ses attitudes, mais vraiment lui donner vie. Une mission parfaitement réussie puisque la comédienne de 31 ans a décroché un Golden Globe en janvier et a été nommée aux Oscars (où la statuette est finalement revenue à Meryl Streep).

My Week with Marilyn décrit ainsi les liens qui ont uni, l’espace d’une semaine, la star avec Colin Clark, le troisième assistant-réalisateur sur le tournage en Angleterre du Prince et la danseuse . Le film porte un regard intime et rare sur l’icône d’Hollywood, en racontant le lien aussi bref que puissant qui s’est noué entre le jeune homme et elle.

Un rôle et une approche qui ont immédiatement séduit Michelle Williams. “J’ai grandi avec un poster de Marilyn sur le mur de ma chambre. J’ai toujours préféré la Marilyn intime, la Marilyn sans défense, la Marilyn d’avant la star. Même petite, je me sentais davantage proche de celle qu’on ne voyait pas, et non de la superstar qu’elle était aux yeux du monde.” Une sensibilité à fleur de peau qui se retrouve à l’écran, où l’on découvre les deux facettes de Marilyn : la vedette mondialement adulée et Norma Jean Baker, la femme fragile et vulnérable.