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Polanski: "Les années 70, c’était sexe, drogue et rock’n’roll"
Publié le 3 octobre 2011 dans Actu ciné
Dans sa première interview en 2 ans, le réalisateur Chinatown exprime ses 33 ans de regrets, mais rappelle aussi le contexte de l’époque
Il ne s’était plus exprimé sur l’affaire depuis 2 ans et son arrestation. Poursuivi aux États-Unis depuis 1977 pour le viol d’une mineure âgée alors de 13 ans, Roman Polanski avait été arrêté en septembre 2009 en Suisse, avant d’être mis en résidence surveillée et finalement libéré. Et, pour raconter ce qu’il a vécu, c’est également en Suisse qu’il a décidé de le faire, à la télévision et dans un journal.
Il revient évidemment d’abord sur l’affaire et sa fuite des États-Unis en 77. “Il ne faut pas oublier que je suis allé en prison. J’ai fait ma peine. J’ai plaidé coupable, j’ai exécuté une peine de droit commun. À ma sortie de prison, le juge a changé d’avis et a prétendu que le temps passé n’était pas l’exécution intégrale de ma condamnation et c’est ce revirement qui a justifié mon départ des États-Unis.”
Il admet ensuite des regrets. “Bien sûr que je regrette. Cela fait 33 ans que je regrette.” Mais il met un bémol – qui en choquera sans doute certains – en affirmant qu’il faut se replacer dans les années 70. “À l’époque, une relation sexuelle ne signifiait rien, c’était une période brève, entre le contrôle des naissances et le sida. Aujourd’hui, le sexe est dangereux, le sida a changé le monde. Il faudrait juger les actes dans le contexte de l’époque, une époque marquée par le sexe, la drogue et le rock’n’roll.”
Il revient aussi sur les drames qui ont marqué sa vie (son enfance dans le ghetto de Cracovie, l’assassinat de son épouse Sharon Tate) et comment il a fait pour se relever de ces tragédies. “Je crois que je suis fait d’un matériau plus dur. On pourrait faire des clous avec moi !” Un clou qui ne se laisse cependant pas enfoncer si facilement que ça…
Frédéric Seront
Il revient évidemment d’abord sur l’affaire et sa fuite des États-Unis en 77. “Il ne faut pas oublier que je suis allé en prison. J’ai fait ma peine. J’ai plaidé coupable, j’ai exécuté une peine de droit commun. À ma sortie de prison, le juge a changé d’avis et a prétendu que le temps passé n’était pas l’exécution intégrale de ma condamnation et c’est ce revirement qui a justifié mon départ des États-Unis.”
Il admet ensuite des regrets. “Bien sûr que je regrette. Cela fait 33 ans que je regrette.” Mais il met un bémol – qui en choquera sans doute certains – en affirmant qu’il faut se replacer dans les années 70. “À l’époque, une relation sexuelle ne signifiait rien, c’était une période brève, entre le contrôle des naissances et le sida. Aujourd’hui, le sexe est dangereux, le sida a changé le monde. Il faudrait juger les actes dans le contexte de l’époque, une époque marquée par le sexe, la drogue et le rock’n’roll.”
Il revient aussi sur les drames qui ont marqué sa vie (son enfance dans le ghetto de Cracovie, l’assassinat de son épouse Sharon Tate) et comment il a fait pour se relever de ces tragédies. “Je crois que je suis fait d’un matériau plus dur. On pourrait faire des clous avec moi !” Un clou qui ne se laisse cependant pas enfoncer si facilement que ça…
Frédéric Seront
