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Catherine Deneuve: "Le bonheur ne dure pas toute la vie"
Publié le 22 août 2011 dans Actu ciné
Catherine Deneuve incarne la mère de… sa fille, Chiara Mastroianni, dans 'Les bien-aimés', qui sort en salles ce 24 août
Christophe Honoré n’a eu besoin que de quelques minutes pour convaincre Catherine Deneuve d’incarner la femme légère, éternellement amoureuse, des Bien-aimés. Le rôle avait tout pour lui plaire : il est sentimentalement incorrect, réclame de chanter (un de ses bonheurs) et, en plus, il lui permet d’être à l’écran la maman de… sa fille, Chiara Mastroianni. Ce qui ne lui était arrivé qu’une seule fois, en 1993, pour Ma saison préférée d’André Téchiné.
“On a déjà partagé plusieurs fois l’affiche, mais c’est la première fois qu’on joue vraiment ensemble. Dans le film d’Arnaud Desplechin, elle incarnait ma belle-fille et on n’avait que peu de scènes ensemble. Juste une, en fait… Ici, c’est la première fois qu’on joue vraiment ensemble. C’était adorable. Lorsqu’on tournait sur le quai d’une gare, il faisait un froid glacial. Mais la voir, avec ses cheveux blonds, sa petite silhouette, cela me réchauffait le cœur. Il y avait le play-back, la complicité, c’était merveilleux. Bien sûr, quand je joue, je dois complètement l’oublier. Je suis le personnage et elle en est un autre, pas ma vraie fille. Je dois donc faire attention à ne pas la regarder comme je le ferais dans la vraie vie. Ce n’est pas difficile, mais il faut y faire attention.”
Pourquoi aimez-vous tant chanter ?
“Moi, j’adore ça. Les chansons sont écrites pour une actrice, pas une chanteuse, et je peux donc utiliser d’autres facettes de ma voix. Il y a la musique, le play-back, et toute l’attention se porte différemment sur le plateau. On a plus le sentiment d’être ensemble. C’est une grande différence. La musique vous porte, cela aide à apporter plus de lyrisme. La musique est plus large que la voix. Elle apporte de la légèreté, de la profondeur, de l’amusement, de la tristesse. Elle amplifie tout.”
Vous chantez “Je peux vivre sans toi, oui mais, le problème, mon amour, c’est que je ne peux vivre sans t’aimer”…
“C’est très vrai, je pense. Vous pouvez continuer à aimer quelqu’un qui n’est plus dans votre vie. Même si on est séparés, même si l’autre est mort, on peut continuer à l’aimer.”
Il est aussi dit qu’un mariage heureux, cela n’existe pas…
“Je pense que le bonheur est un état d’esprit. Pas une institution. Cela peut arriver, mais ça ne dure pas toute la vie. Un mariage connaît aussi des hauts et des bas : il n’est pas possible d’être pleinement heureux tout le temps. Vivre est très important. Il faut se sentir vivant. Mais le bonheur n’est pas le but de mon personnage. Cela arrive, mais cela ne peut durer éternellement. Pour moi, aimer, être aimée, c’est le plus important dans sa vie.”
Les acteurs le sont plus que les autres, aimés…
“On est aimé par beaucoup de gens, mais comment ? Et pour combien de temps ?… En fait, je n’y pense jamais. Mais c’est vrai qu’il y a une relation d’amour ou d’appréciation. C’est une histoire qui est là, mais qu’il ne faut pas détailler : on n’en discute jamais.”
Patrick Laurent -
“On a déjà partagé plusieurs fois l’affiche, mais c’est la première fois qu’on joue vraiment ensemble. Dans le film d’Arnaud Desplechin, elle incarnait ma belle-fille et on n’avait que peu de scènes ensemble. Juste une, en fait… Ici, c’est la première fois qu’on joue vraiment ensemble. C’était adorable. Lorsqu’on tournait sur le quai d’une gare, il faisait un froid glacial. Mais la voir, avec ses cheveux blonds, sa petite silhouette, cela me réchauffait le cœur. Il y avait le play-back, la complicité, c’était merveilleux. Bien sûr, quand je joue, je dois complètement l’oublier. Je suis le personnage et elle en est un autre, pas ma vraie fille. Je dois donc faire attention à ne pas la regarder comme je le ferais dans la vraie vie. Ce n’est pas difficile, mais il faut y faire attention.”
Pourquoi aimez-vous tant chanter ?
“Moi, j’adore ça. Les chansons sont écrites pour une actrice, pas une chanteuse, et je peux donc utiliser d’autres facettes de ma voix. Il y a la musique, le play-back, et toute l’attention se porte différemment sur le plateau. On a plus le sentiment d’être ensemble. C’est une grande différence. La musique vous porte, cela aide à apporter plus de lyrisme. La musique est plus large que la voix. Elle apporte de la légèreté, de la profondeur, de l’amusement, de la tristesse. Elle amplifie tout.”
Vous chantez “Je peux vivre sans toi, oui mais, le problème, mon amour, c’est que je ne peux vivre sans t’aimer”…
“C’est très vrai, je pense. Vous pouvez continuer à aimer quelqu’un qui n’est plus dans votre vie. Même si on est séparés, même si l’autre est mort, on peut continuer à l’aimer.”
Il est aussi dit qu’un mariage heureux, cela n’existe pas…
“Je pense que le bonheur est un état d’esprit. Pas une institution. Cela peut arriver, mais ça ne dure pas toute la vie. Un mariage connaît aussi des hauts et des bas : il n’est pas possible d’être pleinement heureux tout le temps. Vivre est très important. Il faut se sentir vivant. Mais le bonheur n’est pas le but de mon personnage. Cela arrive, mais cela ne peut durer éternellement. Pour moi, aimer, être aimée, c’est le plus important dans sa vie.”
Les acteurs le sont plus que les autres, aimés…
“On est aimé par beaucoup de gens, mais comment ? Et pour combien de temps ?… En fait, je n’y pense jamais. Mais c’est vrai qu’il y a une relation d’amour ou d’appréciation. C’est une histoire qui est là, mais qu’il ne faut pas détailler : on n’en discute jamais.”
Patrick Laurent -
