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Ces cow-boys et girls flinguent les aliens

Publié le 29 juillet 2011 dans Actu ciné

Interview de Daniel Craig, Olivia Wilde et Harrison Ford quelques semaines avant la sortie de Cowboys & Aliens
Daniel Craig rêvait d’une chevauchée fantastique

Arizona, 1873. Dans la petite ville poussiéreuse d’Absolution (tout un symbole) déambule un cow-boy amnésique qui se demande ce qu’il fait là : Jake Lonergan. Étrange, le bonhomme l’est autant par son comportement décalé que le bracelet qu’il porte au poignet. Mais aussi son physique qui évoque bien d’autres choses que le western. Et pour cause : sous le Stetson se cache Daniel Craig, alias le dernier James Bond en date.

Le film de Jon Favreau décrit un monde à la fois instinctif et impitoyable, a-t-il expliqué lors du Comic Con de San Diego. Tout ce que j’aime, quoi… Dans tous les bons westerns, le bon cow-boy est toujours douteux sous certains aspects parce que, d’une certaine manière, il est amené à porter des jugements moraux. Mon personnage fait preuve de beaucoup d’instinct, ce qui se traduit par le sens de la survie mais aussi quelques tueries… D’une certaine manière, la rédemption se trouve au centre du film. Il se réveille au début du film après avoir traversé des expériences abominables. Cela m’a vraiment interpellé. Cela lui donne du relief, plusieurs couches à explorer. Il est à la fois le bon et le méchant. Une caractéristique des personnages les plus intéressants à jouer.

Mais avant d’accepter le rôle, il a quand même émis une exigence : participer à une chevauchée ! “Je rêvais d’incarner un cow-boy depuis toujours. Dès que je m’asseyais sur la selle, la journée était réussie. Quelle que soit l’humeur du moment, cela me calmait tout de suite.


Olivia Wilde, même les extraterrestres veulent l’enlever

Il faudra sans doute du temps avant qu’on arrête de présenter Olivia Wilde comme Numéro 13 de Dr House. Mais elle fait tout ce qu’il faut pour y arriver. Voici quelques mois, elle éclipsait ses partenaires de Tron dans sa tenue de cuir moulante agrémentée de néons (arghhh…). Et le 24 août, c’est dans la robe blanche à dentelle plus classique mais un peu salissante pour le Far-West qu’elle donnera la réplique à Daniel Craig et Harrison Ford (il y a pire) dans Cowboys & aliens.

Plus tard, elle pourra donc raconter qu’elle s’est fait attraper au lasso par… un extraterrestre ! “C’était une scène complètement dingue et il a fallu la refaire 12 fois. Un élastique était attaché dans mon dos et, à un certain moment, sans que je le sache, j’étais propulsée d’une dizaine de mètres en l’air comme si j’avais été attrapée au lasso par un alien. Normalement, un cascadeur devait me doubler, mais comme cela avait l’air amusant, j’ai demandé si je pouvais essayer. Je m’entends toujours bien avec les cascadeurs : ce sont les personnes les plus cools des plateaux. Tommy Harper, le coordinateur des cascades, à dit à Favreau : Je pense qu’elle peut le faire. Quand on m’a harnachée, j’ai vu tout le monde se ronger les ongles, comme s’ils se demandaient ce qu’ils étaient en train de faire ! Mais je l’ai fait. C’était sauvage. Entre chacune des 12 prises, je restais en l’air, à 13 m du sol, je regardais l’horizon. Je voyais les montages, les canyons, le désert. J’étais fière qu’on me fasse confiance. C’était vraiment une expérience excitante.


Harrison Ford incarnera ensuite Wyatt Earp dans Black Hats

Harrison Ford n’est pas le plus causant des acteurs. Ni le plus souriant. Il était donc prédisposé à incarner un cow-boy. Et tout spécialement le colonel Dolarhyde, l’homme qui dirige la ville d’Absolution d’une main de fer. “L’aspect essentiel du film, c’est le respect de l’iconographie du western. On se trouve dans un espace immense et pourtant, on peut toujours voir le visage des autres personnes. La région est magnifique et il faut qu’on sente son côté désertique. Au départ, on comptait utiliser la 3D mais je suis donc heureux qu’on ne l’ait pas fait.

Tantôt pince-sans-rire (“J’avais dit à mon agent que j’aimerais bien tourner un de ces jours un film que les spectateurs aient envie de voir…”) tantôt froidement réaliste, Harrison Ford n’est clairement pas un vendeur de rêves. “Notre premier boulot, c’est de vendre du pop-corn. Il ne faut jamais perdre de vue qu’il faut essayer de rendre aux investisseurs l’argent qu’ils ont mis dans le projet. Ma référence, c’est Steven Spielberg. Le challenge, pour lui, c’est de vous permettre de faire preuve d’intégrité même si l’ouvrage a des visées commerciales.

Il faut croire qu’il a trouvé le truc en acceptant de reporter un chapeau. Il a en effet donné son accord pour incarner Wyatt Earp dans Black Hats. Il ne s’agira pas d’un remake de Règlements de compte à O.K. Corral mais sa transposition dans le New York des années 20. Sa mission : sauver le fils de Doc Holliday, en froid glacial avec une jeune terreur locale, Al Capone. Voilà qui promet.


Patrick Laurent

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