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Trois films belges à la Quinzaine des Réalisateurs, dont 'Les Géants' de Bouli Lanners

Publié le 20 avril 2011 dans Actu ciné

Trois longs métrages représenteront la Belgique à la Quinzaine des Réalisateurs 2011 : "Les Géants" de Bouli Lanners, "La Fée" de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy et "Blue Bird" de Gust Van den Berghe.
Section parallèle du Festival de Cannes créée par la Société des réalisateurs de films (SRF) après mai 68, la Quinzaine des Réalisateurs a pour objectif de découvrir les films de jeunes auteurs et de saluer les œuvres de réalisateurs reconnus.



Après Ultranova (primé à Berlin en 2005) et Eldorado (primé à Cannes en 2008), Les Géants est le troisième long métrage réalisé par Bouli Lanners. Il sera projeté en première mondiale le vendredi 20 mai en soirée de clôture de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes.

Tourné en Belgique et au Luxembourg, Les Géants met en scène trois garçons en quête de liberté.

C’est l’été, Zak et Seth se retrouvent seuls et sans argent dans leur maison de campagne. Les deux frères s’attendent encore une fois à passer des vacances de merde. Mais cette année là, ils rencontrent Danny, un autre ado du coin.Ensemble, à un âge où tout est possible, ils vont commencer la grande et périlleuse aventure de leur vie.

Les rôles principaux sont tenus par Zacharie Chasseriaud, Martin Nissen et Paul Bartel. Elément essentiel dans l’œuvre de Bouli Lanners, la musique a été composée par Bram Vanparys (Bony King of Nowhere).
  
Distribué par O'Brother, Les Géants sortira en Belgique à l’automne prochain.




Autre film belge a être sélectionné, Blue Bird de Gust Van den Berghe. Le jeune réalisateur flamand réitère ainsi son exploit de l’an dernier lorsque son tout premier film, le remarquable Petit Bébé Jésus de Flandr, fut invité à cette même Quinzaine.

Blue Bird s’inspire du roman L’Oiseau Bleu (1908) de Maurice Maeterlinck, le seul Prix Nobel de littérature belge. Le livre fut en son temps un réel succès populaire, même s’il est à présent tombé quelque peu dans l’oubli. L’histoire suit la quête de deux enfants de bûcheron, Tyltyl et Mytyl, qui, guidés par la Lumière, cherchent l’oiseau bleu du bonheur et une explication aux mystères de l’existence.

Un matin, deux enfants africains, Bafonkadié et sa soeur Téné, quittent leur village avec une chose en tête : retrouver leur oiseau bleu, disparu pendant qu'ils étaint au bain et ce, avant la fin de la journée. En chemin, ils rencontreront leurs grands-parents décédés, affronteront l'Âme de la Forêt et s'instruiront auprès du Chef des Plaisirs... Chacun de ces personnages leur conteront une histoire sur la Vie et la Mort : conseils affectueux des grands-parents, mise en garde furieuse de l'Âme de la Forêt et leçon de vie du Chef des Plaisirs. Au terme de leur voyage, le frère et la soeur pénètreront dans le Royaume du Futur, où réside le Maître du Temps et tous les enfants qui s'apprêtent à naître. Enchantés par cette découverte, Bafonkadié et Téné rentrent chez eux. Blue Bird ou comment une journée dans la vie d'un enfant peut changer son monde définitivement. A chaque épreuve, sa récompense.


Pour Gust Van den Berghe, il s’agit ici d’une histoire universelle d’enfants qui grandissent sans s’en rendre compte. A travers leur recherche de l’oiseau mythique, les enfants vont apprendre plein de choses sur le monde des adultes. “Là où Petit Bébé Jésus de Flandr tournait autour du thème de la naissance et de l’innocence, Blue Bird traite du chemin à parcourir et la disparition de l’innocence pour devenir adulte”, explique le réalisateur. “Le chemin vers la connaissance comme chemin de vie et, en même temps, comme ligne de vie entre la naissance et la mort, entraîne chaque être vers une prise de conscience. C’est ainsi qu’il devient adulte parmi les adultes. La croissance va de pair avec la perte d’une certaine nature originelle et la manière dont un enfant perçoit le monde ».

Pour réaliser son film, Gust Van den Berghe a entraîné une jeune équipe enthousiaste en Afrique de l’Ouest et plus précisément dans une province au nord-est du Togo, le Koutammakou. Les acteurs et une partie de l’équipe ont été recrutés sur place parmi les Batammariba de l’ethnie Tamberma.  Le réalisateur explique qu’ « il a d’abord été attiré par l’animisme du peuple Tamberma. Leur lien spirituel avec la nature, les autres, eux-mêmes et leur contact avec l’au-delà me fascinaient. Lorsqu’un aîné parle, tout le monde se tait : les hommes, les chèvres et même le vent. Là, on croit que tout a une âme. Chaque arbre, chaque pierre, chaque chose a sa place dans l’univers et dans son temps. Il s’agit d’une culture qui paraît bien loin de notre mode de vie. Mais je voulais partir de quelque chose d’inconnu, étudier le fait de « ne pas connaître » de manière active, aller à la recherche d’une question universelle plutôt que de chercher une réponse dans la science. »




Enfin, on retrouvera avec grand plaisir l'univers décalé de Dominique Abel, Fiona Gordon et Bruno Romy dans "La Fée", trois ans après Rumba.

Dom est veilleur de nuit dans un petit hôtel du Havre. Un soir, une femme arrive à l’accueil, sans valise, pieds nus. Elle s’appelle Fiona. Elle dit à Dom qu’elle est une fée et lui accorde trois souhaits. Le lendemain, deux vœux sont réalisés et Fiona a disparu. Mais Dom est tombé amoureux de la Fée Fiona et veut la retrouver.

 
Toutes les infos sur le site officiel de La Quinzaine des Réalisateurs


Pour rappel, "Le gamin au vélo" de Jean-Pierre et Luc Dardenne et le film de Radu Mihaileanu, "La source des femmes", co-production minoritaire belge, concourront pour la prestigieuse Palme d'Or au 64e Festival de Cannes.
Le court-métrage "Badpakje 46" de Wannes Destoop est en compétition pour la Palme d'Or du meilleur court-métrage.
Le court-métrage "Bento Monogatari" de Pieter Dirkx a également été sélectionné pour le programme Cinéfondation.
"Dimanches" du Belge Valéry Rosier a été sélectionné à la Semaine de la Critique du Festival de Cannes.

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