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Confessions of a Shopaholic: interview exclusive avec Jerry Bruckheimer

Publié le 6 mars 2009 dans Actu ciné

Découvrez sur CINEBEL une interview avec le légendaire producteur Jerry Bruckheimer, conduite dans la salle de montage de la nouvelle comédie désopilante CONFESSIONS D'UNE ACCRO AU SHOPPING. Il révèle divers détails sur la distribution, les costumes, le scénario et le thème de cette production Walt Disney, avec à l’affiche Isla Fisher dans le rôle de Becky Bloomwood, une jeune femme charmante mais irresponsable, incapable de s’empêcher de dépenser. Comble de l’ironie, cette dépensière invétérée décroche un emploi au service de rédaction d’une revue financière dirigé par Luke Brandon (Hugh Dancy). Contrairement à sa nouvelle journaliste, ce bourreau du travail ne s’intéresse absolument pas au shopping. Au fur et à mesure de l’histoire, ces deux êtres apparemment aux antipodes l’un de l’autre découvrent qu’ils ont beaucoup plus en commun qu’on ne l’imaginait. Mis en scène par P.J.Hogan, le film est une adaptation des romans à succès de Sophie Kinsella.

INTERVIEW AVEC JERRY BRUCKHEIMER : CONFESSIONS D’UNE ACCRO AU SHOPPING


« Rebecca Bloomwood trouve constamment des choses à acheter », explique Jerry Brukheimer, producteur de CONFESSIONS D’UNE ACCRO AU SHOPPING. « Elle adore s’habiller, donc chaque fois qu’elle passe devant quelque chose qui lui plaît, elle doit trouver un moyen de l’acheter. Malheureusement, elle a des dettes et ses finances sont dans un très piteux état ». Cette nouvelle comédie mise en scène par P.J. Hogan (LE MARIAGE DE MURIEL et LE MARIAGE DE MON MEILLEUR AMI) est basée sur les romans de Sophie Kinsella, des best-sellers vendus à plus de dix millions d’exemplaires dans le monde entier.

« Ses histoires sont attachantes et forment le noyau d’une comédie à la fois drôle, délicieuse et qui réchauffe le cœur », commente Bruckheimer. Il s’est régalé à les lire et fait remarquer que Sophie Kinsella elle-même est très contente du film. « Elle a travaillé avec nous du début à la fin, et est à 100 % derrière le film ». « Le film est un délice de la première à la dernière scène. Il est drôle, enlevé, coloré et gai. Il y a du shopping et il y a New York. C'est un régal », commente Kinsella.

L’histoire est celle de l’incorrigible Rebecca Bloomwood : belle, chaleureuse et pleine de vivacité, mais qui dès qu’elle se trouve dans un magasin, perd tout contrôle d’elle-même. Même sa situation financière désastreuse ne l'empêche pas d'utiliser sa carte de crédit dans les magasins de luxe, dont Barneys New York, Henri Bedel et Prada. Elle tombe toujours des nues lorsque la facture arrive, mais cela fait partie de son charme et des raisons qui rendent son personnage si sympathique à nos yeux.

L’ironie de l’histoire est que cette jeune femme dépensière devient journaliste pour une revue financière et prodigue maints conseils à ses lecteurs. « Sa rubrique est faite pour aider les lecteurs à mieux gérer leurs finances », explique Bruckheimer, « sans jamais rien révéler de sa propre situation désastreuse. Ses conseils sont exactement l’inverse de ce qu’elle fait elle-même. » Hugh Dancy (LE ROI ARTHUR et THE JANE AUSTEN BOOK CLUB) incarne son ambitieux patron. Il est le parfait antidote des charmes frivoles et assez chaotiques de Becky.
 
Le courant qui passe entre les deux personnages principaux est palpable. « Isla est une comédienne formidable et accomplie. On sent qu’elle sera la prochaine grande star. Elle me fait penser à une Lucille Ball de notre époque », explique Jerry Bruckheimer, dont les films ont marqué les débuts de plus d’un jeune talent (Keira Knightley, Tom Cruise, Clive Owen et Orlando Bloom, entre autres).

Après LA CHUTE DU FAUCON NOIR et LE ROI ARTHUR, deux de ses précédents films, Bruckheimer était convaincu que Hugh Dancy serait excellent dans le rôle de Luke Brandon, le journaliste financier qui tombe amoureux de Becky en dépit (ou peut-être à cause) de sa personnalité imparfaite. « Il faut quelqu’un pour faire contrepoids à Isla », explique-t-il, « parce qu’elle est complètement dingue dans sa manière d’incarner le personnage. Donc il faut un type sérieux. S’ils étaient tous les deux dingues, ça n’aurait aucun sens. Et Hugh exploite à merveille le jeu d’Isla. »

Le palmarès de blockbusters du producteur compte : PIRATES DES CARAÏBES (les trois films), BENJAMIN GATES ET LE TRÉSOR DES TEMPLIERS, ARMAGEDDON, FLASHDANCE, TOP GUN et JOURS DE TONNERRE. « Vous savez, choisir une future star n’a rien de difficile », dit-il en haussant les épaules. « Quand on voit tellement d’acteurs lors des auditions, les meilleurs se remarquent tout de suite. Tout est dans la façon dont ils interprètent le scénario et le dialogue, et dans la manière dont ils vous les présentent. »

Sur le plan visuel, le film est magnifique, en partie grâce au flair et à l'ingénuité de Patricia Field, chef costumière. Patricia Field était la force créative derrière SEX AND THE CITY (le film et la série TV) et LE DIABLE S’HABILLE EN PRADA. Elle imprègne CONFESSIONS D’UNE ACCRO AU SHOPPING de son style, de son sens des couleurs et de sa gaité inimitables. La garde-robe de Rebecca est un mélange éclectique de grandes marques, de vêtements « Harajuku » japonais, de mode vintage et d’accessoires. Le tout est assorti par Patricia Field, qui a travaillé avec les plus grands noms, de Todd Oldham à Pucci et de Gucci à Versace… à Prada et à Dolce & Gabbana. « Rebecca Bloomwood est tellement obsédée par la mode et tellement branchée qu'il nous fallait quelqu'un avec l'imagination nécessaire pour créer ce look », raconte Bruckheimer. « Patricia Field est tout simplement formidable. Elle donne au film un look tout à fait unique. Elle a un style très particulier », dit-il en riant.

Tous les personnages de l’Accro au shopping ont des défauts et ils sont tous drôles et attachants. On se retrouve facilement en eux. Le thème même du film est intrinsèquement fascinant. « J’adore le concept de ce film », dit Jerry Bruckheimer. « Nous utilisons tous des cartes de crédits et il nous arrive à tous de dépenser au-dessus de nos moyens ». Cependant, Bruckheimer révèle que personnellement, il n’a jamais été dépensier. « J’ai le sentiment de faire tout mon possible et j’ai toujours été prudent ». Il avoue toutefois une prédilection pour les belles montres et les beaux stylos. « Je ne saurais pas dire combien j’en possède », dit-il en souriant.
 
Bien entendu, la sortie du film coïncide avec le « credit crunch » international, ce qui rend le sujet encore plus fascinant et pertinent. Dans l’une des scènes du film, Rebecca assiste à une réunion d’entraide pour accros au shopping où, à tour de rôle, les participants admettent leurs dépendances personnelles. Retenons-nous quelque chose de l’extrême prodigalité de Rebecca ? Le film nous offre-t-il une morale en plus du divertissement et du rire ? « Je crois que oui », dit Bruckheimer. « Il est très intéressant de noter que le livre a été écrit il y a quatre ou cinq ans, et de le voir d’un autre côté la crise que nous traversons en ce moment. C’est très à propos. Dans le film, Rebecca suit une courbe d’apprentissage et ce qu’elle mérite finit par lui arriver ». Même si le producteur avoue que son équipe n’a pas l’habitude de faire des « films à message, [mais] des films divertissants », il reconnaît que la manière dont Rebecca se prend en mains est un message très positif : « j’aime beaucoup le fait que ce film s’adresse aux jeunes femmes. Elles passeront un très bon moment. Et c’est ce que nous essayons de faire. Nous essayons d’entraîner les spectateurs dans une jolie aventure pendant deux heures. C’est une très belle comédie romantique pour tous. Évidemment, les femmes adoreront le film, mais les hommes l'apprécieront aussi. Tout le monde peut passer un bon moment en regardant ce film ».

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