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"Millénium" cache son jeu

Publié le 8 janvier 2009 dans Actu ciné

Mikael Blomkvist fera bientôt ses premiers pas au grand écran. Le premier volet de l’adaptation du best-seller du Suédois Stieg Larsson est en cours de tournage. Un film très attendu sur lequel pèse le secret.

Ceux qui espéraient ne fût-ce qu’apercevoir un petit bout de son visage seront déçus. Les deux prébandes-annonces que les spectateurs suédois ont pu découvrir cet automne au cinéma ne dévoilent rien. Lisbeth Salander reste invisible. De la super-héroïne des romans de Stieg Larsson, on n’a le droit qu’au début d’une nuque et à un bout de tatouage. Le secret est bien gardé, comme tout ce qui entoure l’adaptation au cinéma du premier tome de la série "Millenium", "Les hommes qui n’aimaient pas les femmes".

Les fans de la trilogie devront donc patienter. Mais le public ne sera pas déçu, affirme le producteur, Søren Stærmose. Pour preuve, les 120 personnes invitées, mi-octobre, à une "séance test" du film, en plein montage, à Stockholm. Un événement inhabituel en Suède, notamment par l’ampleur des mesures de sécurités adoptées pour éviter les fuites.

Les heureux élus avaient été choisis avec soin par la production. Deux tiers avaient lu le livre. Tous à la sortie ont dû remplir un questionnaire. "C’est une histoire complexe, avec de multiples rebondissements. Nous voulions être sûrs que ceux qui ne connaissaient pas le livre arrivaient à suivre et que les autres s’y retrouvaient", raconte le producteur. Verdict ? Les spectateurs ont, paraît-il, adoré.

Surprise

Søren Stærmose revient de Paris, où il a montré le film aux dirigeants d’UGC, qui ont acheté les droits pour la France début novembre. Il s’envole le soir même pour Munich, où l’attend un distributeur allemand. Il ne cache pas sa surprise : "L’intérêt est énorme, c’est exceptionnel pour un film suédois." Il faut dire que, lorsque la maison de production pour laquelle il travaille, Yellow Bird, cofondée par le maître du polar suédois Henning Mankell, a acheté les droits cinématographiques et télévisuels, en 2005, le premier tome venait à peine de sortir. Depuis, la série s’est vendue à près de neuf millions d’exemplaires dans le monde, dont plus de deux millions en France.

Si le contrat passé avec la télévision suédoise prévoit toujours que le premier livre sera le seul à sortir sur grand écran, les deux autres étant réservés au petit écran, Yellow Bird a dû revoir son budget à la hausse. Il est passé de 9 à 12 millions d’euros, ce qui somme toute reste modeste. Mais le film, prévu sur 90 minutes, dure une heure de plus. "Vu les attentes, on ne pouvait pas se permettre de faire des compromis sur la qualité", confie Søren Stærmose. Les fans ne l’auraient pas pardonné.

Après moult négociations, c’est le réalisateur danois Niels Arden Oplev qui s’y est collé. "Il nous fallait quelqu’un capable d’indignation sociale comme Stieg Larsson", explique le producteur. Pour la petite histoire, le réalisateur a refusé par deux fois de faire le film, avant d’accepter. N’ayant pas lu le livre, il a fini par l’emprunter à sa voisine, qui n’en disait que du bien. Il reconnaît avoir été "saisi par la force des caractères et la profondeur du livre" qu’il trouve "assez inhabituelle dans ce genre" de bouquins.

... la suite sur lalibre.be

Anne-Françoise Hivert

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