L'Incomprise

Titre original: Incompresa
Origines:
  • France
  • Italie
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2014
Date de sortie: 01/04/2015
Durée: 1h44
Synopsis : Aria, neuf ans, fait face à la séparation très violente de ses parents. Au milieu de leurs disputes, mise à l’écart par ses demi-sœurs, elle ne se sent pas aimée. Ballotée de l’un à l’autre, elle erre à travers la ville avec son sac à dos et son chat noir. Frôlant le désespoir, elle essaie de préserver son innocence.
  • /10 Vous devez être connecté à votre compte pour coter ce film
    Il n'y a pas suffisamment de cotes (2)
  • 2.5/10  Critiques de lalibre.be du film L'Incomprise

Avis des internautesdu film L'Incomprise

Vous devez être connecté pour ajouter une critique Créez un compte
  • 1
Publié le 29 août 2015
Asia Argento a incliné judicieusement cet hommage au cinéma italien des années 80 et à "Incompreso", le chef-d’œuvre de Luigi Comencini, vers une fiction nostalgique et fiévreuse « comme une chanson de variété italienne » (S. Du Ménildot), lui permettant de s'épanouir dans le chaos relatif du plateau et une description hirsute d'une famille hautement dysfonctionnelle mais très comique dans sa nullité, l'attitude punk des débuts de la cinéaste ici temporisée par un appel vers le sentimental en mode majeur où se brouillent les cartes auto-fictionnelles en une constellation de détails autobiographiques. C'est tant mieux : ainsi dispersés comme des éclats coupants, la vérité mord de partout la fiction. Cette vérité est avant tout celle de Giulia Salerno (Aria, l'incomprise du titre), dont on n'est pas prêt d'oublier le grand regard égaré ni sa dégaine, frêle silhouette de trois-quart dos qui s'éloigne dans les rues de Rome, une valise dans une main, une cage avec son chat noir dans l'autre, sans cesse ballotée entre un père taré et une mère volage. Cette vérité, c'est aussi l'amour éprouvé par Argento pour la jeune fille qu'elle découvre sur un écran en 1985 (« L'Effrontée » de C.Miller) et à qui elle offre ici un contre-emploi de mère redoutable, Charlotte Gainsbourg. Nul horizon de mélodrame cependant : dans un visuel de profusion de couleurs, de textures (Argento, ô bonheur, tourne en pellicule, et en Kodak - lorsque la poussière vole devant le visage de Charlotte Gainsbourg, c'est comme égarée dans les limbes que nous la voyons), qui refuse de distinguer le bon du mauvais goût, la mise en scène revêt cet oripeau carnavalesque qui lui sied à merveille. Sa façon de flanquer toujours sa caméra en hauteur dans l'appartement du père donne l'impression qu'Aria et Asia voudraient de concert en faire tomber les murs, trop étroits pour elles. Le film est brouillon, bariolé, dispersé, mal fichu (ses cadres à l'emporte-pièce, son montage qui aboute les axes, les courtes focales et les valeurs de plan abruptement), mais rien de tout cela n'importe : ce film a un pouls, il a une respiration, son auteure aime ses personnages et les offre à aimer : c'est tout ce qu'on attend du cinéma.

Publié le 3 avril 2015
Très débridée dans sa forme mais maitrisée dans le fond Incomprise est un vrai film d'acteurs. Très expressif (on n'est pas dans le non-dit) et plein de fraicheur ce cinéma se fait sans calcul. D'ou cet élan vital qui parcourre le film, qui lui empêche de sombrer dans la faciclité trash qui lui était proposée.
  • 1

Partager

Suivez Cinebel