We need to talk about Kevin

Origine:
  • Royaume-Uni
Genre:
  • Drame
Public: À partir de 12 ans
Année de production: 2011
Date de sortie: 19/10/2011
Durée: 1h52
Synopsis : Eva a mis sa vie professionnelle et ses ambitions personnelles entre parenthèses pour donner naissance à Kevin. La communication entre mère et fils s'avère d'emblée très compliquée. A l'aube de ses 16 ans, il commet l'irréparable. Eva est tiraillée entre la culpabilité et son sentiment maternel. A-t-elle jamais aimé son fils ? Quelle est sa part de responsabilité dans l'acte qu'a commis Kevin ?

Vidéosdu film We need to talk about Kevin

Actualités du film We need to talk about Kevin

Tilda Swinton : "Si le courant ne passe pas entre une mère et son enfant, on n’en parle pas, car c’est un tabou."

La promo nazie de Lars von Trier a coûté le prix d’interprétation féminine à Tilda Swinton pour "We need to talk about Kevin".

Avis des internautesdu film We need to talk about Kevin

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  • 1
Publié le 23 janvier 2012
Grandiose, tout simplement.

Publié le 16 novembre 2011
J'ai vu ce film il y a deux semaines et j'y repense encore. Il me fait réfléchir. Je revois certains plans et ressens encore les ambiances. C'est un film "dur" mais ce n'est pas la violence qui reste; c'est le sujet et aussi la façon de nous le présenter. C'est, pour moi, la marque d'un très grand film.

Publié le 12 novembre 2011
C'est vrai que la réalisatrice surfe sur la vague actuelle de ces révoltes d'adolescents qui vont jusqu'au meurtre de leurs camarades, à l'instar des collèges américains, allemands ou nordiques qui sont là pour nous le rappeler. Ou même chez nous, les meurtres commis par Kim Van Gelder.... Pour se venger de leurs parents ? Jamais on ne se pose la problématique de savoir ce qui se passe dans ces familles avant "l'irréparable". Dans ce film, la réalisatrice tente un début de solution : la mère, incapable d'aimer son enfant, à l'instar de ces mères qui font la une des journaux pour cause d'assassinats de leurs nouveaux-nés et qu'on nomme "déni de grossesse". La mère dans ce film est au bord de l'autisme. Ce qu'on peut se demander, c'est la raison pour laquelle cet homme débonnaire et bon enfant a choisi ce type de femme.. Et reste avec elle sans se poser de questions. Peut-être tout bêtement par paresse, pour avoir une femme dans son lit quand il rentre du boulot...? Ce qu'on peut aussi se demander c'est pourquoi le phénomène de résilience cher à Boris Cyrulnik n'a pas fonctionné pour ce fils. En effet, contrairement à la mère qui affiche un manque d'amour et de communication avec son enfant, le père est quant à lui, bien présent et entretient une liaison amicale avec son fils. Veut-on prouver qu'engendrer un tel fils "tueur en puissance" cela peut arriver dans n'importe quelle famille lambda ? Et dédouaner ainsi chaque famille qui produit "un tueur" ?

Publié le 4 novembre 2011
Il faut qu'on parle de ce film, véritable cas d'école de ce que le cinéma pseudo-auteuriste peut aujourd'hui conduire de plus prétentieux, condescendant et méprisant pour son public comme pour ses personnages en maniant comme une patate chaude le sujet de société phare du cinéma américain des années 2000 : le malaise adolescent. Et au tour de la frange molle de la critique belge de se vautrer dans le panneau « cinéma d'auteur » collé à force de gros plans grotesques de bouche mâchant un litchi, d'une mise-en-scène racoleuse qui joue à couver le feu de la violence pour mieux la faire exploser. Plus grave : le film en devient aussi racoleur que si tout était montré, sa violence autant « déconnectée du réel » que celle exprimée par les jeunes qu'il entend dénoncer. Mais le plus triste reste le parcours sans évolution vécu par Kevin et sa mère, asséné au spectateur dans une structure qui voyage d'ailleurs dans le temps comme cache-misère à son statisme embarrassant : rassurez-vous donc, le méchant est unilatéralement méchant, vous ne comprendrez rien de lui, et vous le détesterez. La victime (une pauvre Tilda Swinton qui prend des airs d'horreur hurlée venus tout droit d'un tableau de Bacon) est et restera une victime toute sa vie, elle souffrira à jamais jusqu'à s'éloigner dans un tunnel blanc dont la lourdeur symbolique tient à la fois de l'impasse scénaristique et des laideurs esthétiques qui précèdent. On nage dans le grand guignol le plus sombre, et personne n'est choqué par ses flots ridicules de couleur rouge sursignifiants qui semble spéculer sur l'âge mental du public en lui balisant pareillement le chemin. Les rares images du couple heureux sous la pluie sont filmés avec un tremblé digne de celui de Van der Keuken lorsqu'il cadre Le Pen dans Face Value, histoire de bien nous marteler que le malheur (le fatum) frappera ces humains trop humains bien assez tôt. Le cynisme de Ramsay à ne laisser aucun échappatoire à personne ne doit pas être vu comme une provocation iconoclaste mais comme la marque du plus sérieux mépris à l'égard de son art, pire : l'effritement d'une éthique de sa propre pratique que tant d'autres tentent jour après jour de maintenir dans son frêle équilibre. C'est que We Need To Talk... se love dans une niche confortable : celle du pseudo « film choc ». Dites ça et vous assénez un coup de massue sur les têtes pensantes tuant tout discours analytique potentiel : c'est le règne du ressenti traumatique sur l'exercice critique (comme si le cerveau froid empêchait le cœur chaud). On nous vante la claque dans les idées préconçues de la relation mère-fils tandis qu'on nage dans les clichés les plus rebattus et vulgaires (le pic : la scène du lange dont je vous laisse imaginer la finesse), comme si Tarnation de J.Caouette (film discutable aussi, mais qui a le mérite de poser des questions et pas forcer des réponses prémachées) n'avait jamais existé. On nous parle de cette construction en flashbacks comme si on vivait en 1959 et que Hiroshima Mon Amour venait de sortir : avec ses boursouflures temporelles de mauvais goût, cette structure répétitive fait davantage penser aux oscillations malheureuses d'un bad trip en salle de montage qu'à un très concerté maelström de souvenirs, reprises et ressouvenirs à la Resnais/Robbe-Grillet. On mélange l'absence de repères moraux (qui s'avèrent être ceux d'un scénario artificiellement sordide et tordu) et l'absence de complaisance parce que la violence est reléguée dans le hors-champ comme chez Haneke. Oui, sauf que chez Haneke, le film est construit avec un dispositif qui amène une réflexion sur la violence et le statut même de l'image (a fortiori de l'image d'actualité et des faits divers), et propose au spectateur une position mal seyante entre effets de distanciation brechtienne et brimades des pulsions de voyeurisme inhérentes au spectacle cinématographique. Autant dire qu'on en est loin avec ce pensum faussement amoral et indigeste. Lynne Ramsay prend donc doublement son spectateur pour un débile, avec une structure psychologisante en faisant mine de la réfuter (attention, grand film de poseur : « on n'explique pas, on constate ») et en lui répétant chaque symbole cinq à dix fois (le sommet de la « tension dramatique » est probablement cette ridicule tartine de confiture de fraise). Après une heure quarante éprouvante d'enfoncements de portes ouvertes et de gros plans répétitifs de cornflakes écrasés, on en vient à comprendre que le seul choc de ce film, c'est sa malhonnêteté et le cynisme assez suffocant du sujet et de la réalisatrice pour l'ensemble de ses personnages, et pour nous.

Publié le 24 octobre 2011
Le film traite d'1 sujet très dur avec justesse et sans verser dans une spirale de violence. Non seulement le rôle de la mère est remarquablement interprété, mais aussi les rôles du père et du fils.
  • 1

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