Le dernier film de Miyazaki est un chef d'oeuvre. Nous plaçant dans le contexte du Japon de l'entre-deux guerre, il est déjà un témoignage intéressant car trop rare dans le paysage historique et cinématographique. Miyazaki dépeint son héros comme un doux rêveur et n'hésite pas à mettre en avant le paradoxe du passionné d'avion qui finalement crée une arme de guerre. Ces paradoxes, ces oppositions, traversent tout le film (voir les rêves du héros, déchirés par la guerre) qui brasse une multitude de thèmes. On est emporté par le souffle épique du film, par l'émotion aussi, qui affleure à chaque image. Miyazaki atteint une maîtrise parfaite du dessin et de la narration, qui au-delà de vaines polémiques, accouche d'un film somptueux et magique. Un grand moment.

Un film qui vaut surtout pour ses interprètes, formidables (sauf Jennifer Garner, fade). On rentre volontiers dans cette histoire forte et effarante pour en ressortir avec beaucoup de déceptions. La première est de faire un film très froid et impersonnel alors que le sujet méritait un traitement beaucoup plus fort, plus impliqué. La deuxième, c'est le manque de finesse de la réalisation qui se veut crue mais sans véritable but ou objectif. On devrait ressentir de la compassion, de la colère, mais rien ne transpire vraiment des images. Dommage car il y avait énormément de potentiel.

L'histoire d'un vampire dépressif qui retrouve sa femme vampire qui habite à l'autre bout du monde. Et ? C'est tout. Il n'y a malheureusement pas grand chose dans ce film qui se veut un exercice de style avant tout. Les images sont magnifiques, l'ambiance est douce et mystérieuse, mais tout cela ne suffit pas à rendre un film consistant. Beaucoup de vides, de lenteurs, de scènes inutiles... Le scénario ne va nul part et les personnages peinent à évoluer ou à se rendre attachants. Au bout d'un moment, l'ennui guette et c'est bien dommage car les premières minutes promettaient beaucoup.

Un film qui se veut avant tout un exercice de style. Les années 70 sont bien retranscrites et le réalisateur filme ses comédiens avec beaucoup de talent et de classe. Le problème? Le film ne va jamais au delà de cet exercice de style. Long, beaucoup trop long, American Hustle est aussi froid que stylé. Les dialogues sont certes brillants mais tous ne sont pas utiles. Les acteurs semblent tous vouloir concourir pour l'Oscar et livrent des prestations hystériques, réussies mais fatigantes... Un peu vain donc.

Une agréable surprise que cette grosse production francophone. Malgré des faiblesses évidentes (interprétation des comédiens inégale, quelques mauvais effets numériques...) le film remplit son contrat. Globalement magnifique visuellement, il n'oublie jamais de dépeindre ses personnages et ne se base pas que sur ses effets spéciaux. La romance est touchante et menée avec une réelle sensibilité. La saveur même du conte est respectée et le réalisateur amène une touche de poésie et d'émerveillement. A découvrir.