juliendemangeat

Accatone
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Publié le 28 avril 2011
Après une mise en route pénible (la banalité du quotidien est décidément infilmable), cette comédie monte rapidement en régime. Beaucoup plus critique qu’elle n’y parait, elle s’attaque frontalement à la médiocrité d’une vie laborieuse qui ne peut décoller que par la promesse de plus d’argent, ici matérialisée par une valise pleine de drogue. Si Damiens a un pouvoir comique évident, c’est du côté des seconds rôles qu’on trouvera de la finesse. Notamment sa femme dont la métamorphose en dealeuse avisée est des plus drôles. Quant aux deux patrons monomaniaques, purs personnages de comédie, ils sont les ressorts comiques des scènes les plus pimentés.

Publié le 15 avril 2011
Très étonnant qu’un tel film rencontre si peu de succès en Belgique. Si le sujet semble lourd sur le papier, la mise en scène et notamment la direction d’acteur ne cesse de rendre l’ensemble étonnement digeste. Les performances d’acteurs, qui d’habitude sont assommantes, participent ici pleinement à la vitalité du film. Peut-être parce que tous ces personnages trouvent un point de convergence avec une même humilité : la boxe qui est toujours l’instant de vérité dans une famille unie par une même passion. Si le réalisateur a su éviter l’écueil de la sur dramatisation propre au genre il peut lors des combats, splendides, laisser jaillir l’émotion d’elle-même.

Publié le 14 avril 2011
Film somme toute assez banal, un incident de parcours pour Eastwood qui n’a rien su insuffler de personnel à cette histoire qui frise parfois la sensiblerie et souvent la mollesse. Comme quoi même un grand réalisateur peut se faire aplatir par un scénario à la noix.

Publié le 30 mars 2011
Black Swan nous transporte d’abord par sa forme changeante. Schizophrène à l’image de son héroïne, il commence de façon rugueuse avec un naturalisme plutôt cru voir forcé et finit dans un onirisme flamboyant. On ne peut s’empêcher de convoquer Lynch et son Mulholland drive, avec sa fantasmagorie sur la prestation parfaite et son envers du décor, la dureté traumatisante du milieu artistique. C’est à travers le regard apeuré de Portman que l’on est confronté à cette violence sourde. On fait alors rapidement confiance au point de vue de cette jeune femme fragile. Ensuite, de façon très habile Aronofsky nous perd dans plusieurs fausses pistes-personnages qui sont autant de menaces, si bien que l’on ne sait plus si l’on est dans un thriller horrifique ou dans un délire paranoïaque. Cela n’a plus d’importance, qu’il soit de nature extérieure ou intérieure ce trouble infini nous a déjà emporté jusqu’à ce final libérateur éblouissant.

Publié le 29 mars 2011
La comédie française gagne en qualité quand elle joue la carte de la sincérité. Avec un rythme sans faille et une distribution des rôles des plus justes, ce film chaleureux nous donne une double leçon d’humilité. Celle du metteur en scène qui évite les coups d’éclat scénaristiques et laisse toute latitude à ses personnages. Et celle de cet attachant groupe de femmes qui vie dans la plus simple harmonie. Intelligemment le film déplace la ligne de séparation d’entre les classes à l’intérieur des classes mêmes. L’indentification ne se fait plus selon l’appartenance à une classe mais selon la volonté de vivre librement et donc sans préjugé de classe. Cette liberté permet à Maria de se fondre d’emblée dans sa nouvelle famille et permet à Jean-Louis d’assumer une soudaine envie d’indépendance (et de tomber amoureux le plus simplement du monde). Beau moment quand sa femme (Kiberlain toujours subtile dans le rôle de la bourgeoise désemparée) le rejoindra sur ce terrain lorsqu’elle admettra dans un élan de tristesse : il est tout simplement parti du côté des vivants.

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