couperet

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  • 36 ans
  • Ville : woluwe-saint-lambert
  • Membre depuis le 19/12/2017
  • Nombre de critiques : 13
Publié le 19 décembre 2017
La réalisatrice de "We need to talk about Kevin" allait-elle être la réalisatrice d'un seul chef d'oeuvre? On a longtemps cru que oui ! Puis, subitement s'annonce un thriller nocturne avec en tête d'affiche Joaquin Phoenix. A Cannes 2017, prix du scénario et de l'interprétation masculine... Flatteuse réputation et attente de plus en plus fiévreuse ! Autant Joaquin Phoenix, engrossi pour l'occasion, est tout simplement écrasant de magnétisme, autant scénaristiquement, on ne comprend pas trop ce que le jury de la Croisette a voulu saluer à l'égard de ce récit puzzle lent et franchement confus. C'est d'ailleurs certainement la faiblesse du propos. On est invité à suivre un être en errance, traumatisé, taciturne, homme de contrat de l'ombre qui pourrait trouver une part de lumière et d'humanité dans la dernière mission qui lui est confiée (sortir la fille adolescente d'un politicien d'un circuit de prostitution). Le film est brutal, la violence esthétisée, la mise en forme d'une élégance rare... Si l'argument marketing le liant à Taxi Driver est tout simplement éhonté, on peut lointainement penser à Drive ou à Old Boy, mais le film n'atteindra sans doute pas la notoriété de ses illustres références! Armé d'un marteau, l'affaire est vite dans le sac. Compte à rebours avant oxygénation. Et de respiration, le film en aurait bien eu besoin. Un film passionnant et frustrant à la fois !

Publié le 19 décembre 2017
il y a 3-4 ans, Soderbergh nous avait annoncé se mettre à la retraite du cinéma... A la tête d'une filmographie éclectique qui l'aura vu toucher à tout, allant de Traffic à la trilogie des Ocean's, en passant par Che, Magic Mike ou Erin Brockovich, il disait être lassé du grand écran. Bonne nouvelle, il s'est ravisé et est sorti de sa pré-retraite pour nous concocter un film d'escrocs dont il a le secret. Un film sans prétention, sinon de réactiver le souvenir de son génie, c'est à dire de hausser le niveau du genre et de montrer son attachement aux protagonistes de son récit, dans une intrigue qui rappellera aux plus nostalgiques la clique à Danny Ocean, avec quelques points de QI en moins. Logan Lucky, c'est un peu une sorte de Ocean's Eleven, mais chez les ploucs ! Redoutable casting (notamment Daniel 007 Craig teinté blond). Ici encore, ce n'est pas tellement le casse en lui-même qui vaut le détour, mais la fulgurante capacité du réal' américain à rendre le récit truculent, cocasse mais sans esbroufe... Il y a une indéniable patte chez Soderbergh, reconnaissable entre 1000, dans le style, les mouvements de caméra et le rythme... Aux mains d'une tripotée de réalisateurs lambda, Logan Lucky aurait eu une toute autre saveur! Au final, pas un film dingue mais des retrouvailles réjouissantes !

Publié le 19 décembre 2017
Fort du succès d’un premier épisode bien accueilli par la presse et le public, il n’est pas illogique de retrouver l’ourson Paddington s’offrir une 2ème escapade sur grand écran. N’ayant pas rattrapé le premier volet, difficile d'abuser de comparaisons… En tout cas, on peut trouver à ce 2ème numéro des qualités narratives certaines et de belles trouvailles visuelles que n’aurait pas reniées Wes Anderson (The Grand Budapest Hotel, Moonrise Kingdom)… Magnifié par la magie humoristique du cinéma anglais, le récit provoquera rires et émotions, et réveillera les souvenirs d’enfance les plus réjouissants. Pour que la fête soit totale, le réalisateur Paul King a pu compter sur le casting initial et la plus-value de petits nouveaux qui s’en donnent à cœur joie : si Brendan Gleeson est parfait, il est franchement difficile de résister à l'hilarité suscitée par le ressuscité Hugh Grant, qu’on avait plus trouvé si enjoué depuis des lustres. Meilleur gage d’un savoureux moment de divertissement : l’envie de vite rattraper le premier ! Pour les conquis de la première heure, il n’y a pas à hésiter : aller vous resservir une 2ème ration de cette tendre et savoureuse marmelade… Surtout à l’approche des fêtes !

Publié le 19 décembre 2017
Disons le tout de suite, Justice League est un désastre absolu... Et les arguments ne manquent pas : Scénario abyssal, personnages en toc (hormis Flash qui gagne notre sympathie), dialogues minables, réalisation catastrophique (ni fond ni forme), tentatives de touches humoristiques qui tombent à plat (ah, c'était une blague? ok ! 🙄). Moche, stupide, indigeste quoi! Un niveau jamais atteint pour un projet aussi ambitieux... Mais comment expliquer cette véritable catastrophe industrielle ? La Warner qui détient les droits pour exploiter le DC Comics a littéralement sacrifié son blockbuster (changement artistique, engagement d'un second réalisateur pour un reshooting à rallonge, post-production chaotique...) et tout ça pour des enjeux de fusion imminente de grandes boites multinationales ! Au final, quand il s'agit d'affaire de gros sous, c'est le cinéma qui trinque ! A peine constituée, cette Justice League déjà friable risque la dissolution ! Une sortie de route incompréhensible et espérons-le irréversible...

Publié le 19 décembre 2017
Le jury cannois l'a couronné d'une Palme d'Or. Il est question d'un vol de portable, d'une campagne de communication provocante, d'une exposition intitulée The Square. Mais, de quoi ça parle? Difficile à dire : patchork du modèle sociétal suédois? Critique du milieu de l'art et interrogation sur la liberté d'expression ? Portrait moderne des inégalités sociétales ou témoignage de la victoire de l'individualisme sur la collectivité? Du cinéma intello, bobo, un peu pesant, un rien vachard, plutôt prétentieux et quelque peu creux... Le film engourdit plus qu'il ne réussit sa posture satirique. On retiendra quelques situations cocasses mais trop démonstratives et caricaturales pour que l'ensemble du propos n'ait la portée attendue... Reste une mise en scène plutôt habile! Une farce pas si salutaire qu'espérée... On a préféré son précédent film, Snowtherapy !

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